La capitale des Zibans a abrité, les 27 et 28 janvier, les Journées de la poésie arabe classique. Ces Journées de la poésie arabe classique se sont ouvertes vendredi soir à la maison de la Culture Ahmed Redha Houhou de Biskra, avec la participation de 30 poètes venus de plusieurs wilayas. Un événement culturel où des récitals poétiques ont été donnés lors de cette ouverture par plusieurs poètes, dont Latifa Harbaoui, Lazhar Adjiri et Mounia Lekhdari sur les thèmes de la patrie, l’amour et l’humanisme.
Outre les récitals, des communications et conférences-débats sur la critique, la poésie algérienne et la promotion de la lecture étaient programmés. Dans son allocution d’ouverture, le directeur général de l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel (AARC), Abdelkader Bendaameche a indiqué que «cette manifestation s’inscrit dans le cadre du programme du ministère de la Culture et des Arts à l’occasion de la célébration du soixantième anniversaire de l’indépendance et l’animation de la scène culturelle locale».
Cette manifestation de deux jours, qui a donné lieu à la distinction de poètes et écrivains, a été organisée par l’AARC en coordination avec la direction locale de la culture et des arts, selon les organisateurs. Pour la précision, plusieurs recommandations ont été prises lors de la clôture de ces Journées, notamment l’instauration de cette manifestation annuellement, offrir un espace d’échange entre les poètes, encourager les jeunes poètes à adhérer dans les clubs et les maisons de Culture, encourager le tourisme culturel dans la région, l’organisation d’un Salon du livre et de photographies historiques et bien d’autres manifestations.
Par ailleurs, faut-il le souligner, les participants aux travaux de cette manifestation culturelle ont appelé à «désamorcer la relation tendue entre la poésie et la critique pour gagner le pari de l’écriture en Algérie».
Dans cet ordre d’idées, le poète et professeur d’université à Saïda, Abdelkader Derradji, a développé la problématique de la modernité de la poésie qui «suscite des questions essentielles sur la relation tendue entre la poésie et la réalité générale, et entre la poésie et la critique» ; il estime que «la construction de l’univers poétique dans l’espace des rencontres qu’ouvrent les médias sociaux qui constituent désormais l’alternative de l’écriture critique exige de réduire la faille entre la poésie et la critique pour dessiner un nouvel horizon poétique propice à l’épanouissement de la créativité», a-t-il indiqué.