Le Tassili N’Ajjer a marqué en lettres d’or, à l’instar du reste des régions du pays, l’histoire d’Algérie, avec ses nombreux mouvements de résistance populaire menées face à l’invasion coloniale pour recouvrer la liberté et la souveraineté nationale.
Parmi les hauts faits, on peut citer «La bataille de Djanet» qui a été l’une de ces épopées ayant jalonné l’histoire de l’Algérie et que livrèrent les moudjahidine de la région contre les forces coloniales pour mettre en échec ses desseins visant à asseoir sa domination sur le Sahara algérien, le séparer du reste du pays et spolier ses richesses.
Et c’est pour lever le voile sur l’extraordinaire soulèvement des populations locales contre le colonisateur français qu’un colloque historique a été organisé par l’association Machaal Echahid sous le thème : «Tassili N’Ajjer, de la résistance à la guerre de libération».
Cette rencontre historique, organisée en l’honneur du Cheikh Amoud Ben El Mokhtar, des chouhada Ibrahim Ben Bakda et Ibrahim Ghouma, a été possible d’être portée à la connaissance grâce à l’historien et chercheur en histoire, Mohamed Lahcene Zeghidi, et de confirmer que «le Tassili Najer a révélé, comme d’autres régions du pays, une résistance farouche contre les colonialistes français, qui se sont retrouvés dans une confrontation féroce avec les habitants de la région (les Touareg) qui s’accrochent à leur terre et rejettent le colonialisme sous toutes ses formes».
A l’occasion, il a souligné que «les deux dirigeants, Amoud Ben El-Mokhtar et Cheikh Brahim Ben Bakda, ont mené les plus grandes batailles qui ont contrecarré les plans de la France pour séparer le Sahara du Nord de l’Algérie, qui se sont poursuivis jusqu’à ce que la France occupe Djanet en 1920».
Pour sa part, le représentant du ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, le directeur adjoint du Centre national d’études et de recherches sur le mouvement national et la Révolution du 1er Novembre 1954, Hocine Abdessatar, a déclaré que «les autorités, et en reconnaissance de l’importance de la résistance populaire dans l’histoire de l’Algérie, entendent donner un nouveau nom au centre pour devenir le Centre national d’études et de recherches sur la résistance populaire, le Mouvement national et la Révolution du 1er Novembre 1954».
Dans le même contexte, il a évoqué «les instructions du ministre des Moudjahidine et des Ayants droit, Laïd Rebiga, de mettre en place des équipes de recherche spéciales pour faire des recherches sur l’histoire du Sahara algérien, ainsi que de préparer un forum historique sur la contribution de la VIe Wilaya historique à la guerre de libération nationale».