Après avoir été reçus par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, les membres du Comité mixte algéro-français ont été reçus mardi par la ministre de la Culture et des Arts pour aborder la question de la Mémoire.
Au cours de cette réunion, la ministre a exprimé son soutien inconditionnel à ce comité, et s’est engagée à l’accompagner pleinement pour atteindre les buts et objectifs, conformément aux directives du président Tebboune, avec l’assurance de mettre à la disposition de ce Comité les documentaires, magazines publiés au XIXe siècle, qui se trouvent au niveau de la Bibliothèque nationale, ainsi que la fourniture de ressources et références liées à la politique coloniale au niveau de la bibliothèque du palais de la Culture «Moufdi Zakaria», en plus de lui fournir tous les dépliants et publications relatifs à la période de l’occupation.
Il est important de savoir qu’outre la question liée à l’ouverture et à la restitution des archives, cette Commission (mixte), devra aborder d’autres points du contentieux historique algéro-français, comme les essais nucléaires français au Sahara, les personnes disparues lors de la Guerre de Libération nationale, la «Bataille d’Alger» (1957), ou encore la restitution des restes des crânes de résistants algériens conservés dans des musées en France. Les travaux de cette commission devront faire l’objet d’évaluation semestrielle régulière, selon la Déclaration d’Alger.
Quant aux membres de la Commission mixte nommés par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, celui-ci se compose, entre autres, de Mohamed El Korso, Djamel Yahyaoui, chercheur en histoire de la Révolution, et le professeur Lahcène Zeghidi, professeur d’histoire à l’Université d’Alger.
Selon certaines sources, la Commission devrait être dirigée par Mohamed El Korso, professeur à l’Université d’Alger et ancien président de la Fondation du 8 Mai 1945, connu pour ses nombreuses contributions liées à la question de la Mémoire, à la récupération des archives et aux essais nucléaires français à Reggane. En désignant ces historiens et scientifiques de renom, le chef de l’Etat a voulu faire sortir la question de la «Mémoire» des sentiers battus. Une manière de favoriser une lecture objective et authentique de l’histoire commune, tenant compte de l’ensemble de ses étapes afin d’appréhender l’avenir dans l’apaisement et le respect mutuel.