La 16e conférence du Front Polisario, dont les travaux se poursuivent dans l’Etat de Dakhla depuis le 13 de ce mois, a connu une participation record en termes de nombre de délégations officielles et de personnalités participantes, en plus de plus de 2000 participants à la conférence venus de toutes les régions du territoire sahraoui.
Les villes sahraouies occupées étaient présentes à la conférence, avec une représentation de 40 personnes, dont des militants des droits de l’homme, d’anciens prisonniers d’opinion et des victimes de la machine marocaine de répression dans les zones occupées du Sahara occidental. Ce qui a distingué le 16e Congrès du Front Polisario en termes de participation, c’est la présence de Sultana Khaya et sa participation à ces travaux en tant que membre du Comité de présidence de la Conférence, ce qui constitue un défi explicite et une autre gifle au régime marocain, ce qui n’a pas réussi à affaiblir la détermination et la volonté des Sahraouis d’accéder à la liberté et à l’indépendance.
Khaya a révélé l’étendue de l’injustice et de l’oppression dont sont victimes les Sahraouis dans les villes occupées, ainsi que le harcèlement et l’assignation à résidence dont elle et sa famille ont été victimes, qui ont duré 19 mois, notant que le régime répressif marocain a maîtrisé son humiliation et la torture, et pratiqué toutes sortes de terrorisme physique contre elle, y compris le viol, l’arrachage des deux yeux, l’aspersion avec des substances toxiques, en plus des raids nocturnes et la privation d’eau et d’électricité du domicile de sa famille tout au long de son assignation à résidence.
Sultana a affirmé : «Ma présence dans les camps de réfugiés sahraouis pour participer à la Conférence générale du Front Polisario est un message clair à l’ennemi marocain que je suis capable de déterminer mon sort de mes propres mains.» Elle a souligné que «malgré l’énorme pression et le siège exercés sur le peuple sahraoui, nous continuons à intensifier la lutte et à renforcer le front intérieur du soulèvement populaire, ce qui nous anime en tant que militants des droits de l’homme». Sultana a parlé de la marginalisation systématique et du racisme contre les Sahraouis, qui ont affecté négativement les conditions sociales dans les villes occupées, telles que la propagation du chômage et la détérioration du pouvoir d’achat de la plupart des familles.
L’icône de la lutte pacifique dans les villes occupées a salué la détermination, la force et la volonté des Sahraouis qui se sont fixé pour objectif d’aller de l’avant dans leur soulèvement pacifique et leur insistance à intensifier les combats pour expulser l’occupant et recouvrer la souveraineté complète. Sultana Khaya a exprimé ses regrets face à l’implication du Parlement européen dans un scandale moral, dont les fils ont été tissés par le gouvernement de Rabat et menés par ses armes en Europe à l’aide de financiers corrompus. La porte-parole a indiqué que «les ressources naturelles du Sahara occidental appartiennent au peuple sahraoui et que seul ce dernier peut en disposer, tout comme les institutions et entreprises européennes n’ont pas le droit d’établir des contrats avec l’autorité d’occupation pour y investir».