La commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale a entendu, ce lundi à Alger, un exposé du ministre des Finances, Djamel Kassali, sur le projet de loi portant règlement budgétaire pour l’année 2020.
Dans la présentation qu’il a faite devant les membres de la commission, en présence de la ministre des Relations avec le Parlement, Basma Azouar, le représentant du gouvernement a confirmé que «l’exécution du budget 2020 s’est déroulée dans un contexte particulier marqué par la baisse de la demande mondiale, notamment pour le pétrole brut et le gaz naturel, et l’apparition de la pandémie de Covid-19 qui a affecté l’économie mondiale et appelé à des mesures urgentes à prendre aux niveaux économique, social et sanitaire afin de préserver la vie et la santé des citoyens, soutenir les institutions et les familles et protéger les groupes dans le besoin».
Dans sa présentation, le ministre a révélé que «l’exécution du budget 2020 a enregistré un solde négatif de 1739 milliards de DA, contre 1952 milliards DA en 2019, soit une augmentation de 213 milliards DA». En présentant ces résultats, Kassali a expliqué que «les recettes budgétaires s’élevaient à 5183 milliards de DA à fin décembre 2020, soit un taux d’exécution estimé à 96% par rapport aux attentes de la loi de finances complémentaire pour l’année 2020 (5395 milliards de DA)».
Selon le ministre, «les recettes effectives constatées à la fin de l’année se répartissent entre les ressources ordinaires pour un montant de 3788 milliards de DA et les ressources de collecte pétrolière pour un montant de 1394 milliards de DA.»
Parallèlement, «les dépenses budgétaires se sont élevées à 7340,15 milliards de DA pour l’exercice 2020, ce qui représente un taux d’exécution estimé à 99,56% par rapport au montant prévu dans la loi de finances rectificative pour l’année 2020 (7372,71 milliards de DA)».
Selon Kassali, ces dépenses «se répartissent en 4727,4 milliards DA pour les dépenses de gestion et 2612,7 milliards DA pour les dépenses d’équipement», confirmant dans ce contexte que «la préparation du budget a porté sur la maîtrise des dépenses publiques, notamment dans une perspective de soutenabilité budgétaire pour le moyen terme». Et d’ajouter : «On a également veillé à allouer les ressources selon le principe de préservation de la dynamique de développement social et économique à travers la réalisation des équipements de base et la réalisation des programmes initiés en raison de leurs effets sur la croissance économique, l’emploi et la justice sociale.»
S’agissant des comptes spéciaux du Trésor, Djamel Kassali a souligné qu’il enregistrait «un solde négatif de 515 milliards de DA à fin 2020, contre 1330 milliards de DA enregistrés en 2019».
Evoquant le plan comptable, le ministre a indiqué que «les résultats des budgets non réglés au terme de l’exercice 2020 ont enregistré un solde négatif équivalent à 1865 milliards de DA.»