Sept troupes étaient en compétition à la deuxième édition des Journées nationales «Irathen» (Lion) de la marionnette, ouverte mercredi au Théâtre régional Kateb Yacine de Tizi Ouzou. Elles sont venues de plusieurs régions du pays, à savoir Relizane, Oran, Blida, Chlef, Sidi Bel Abbès, Biskra et Alger.
Et c’est ainsi que le Prix «Irathen d’or» du meilleur spectacle a été attribué à la troupe «Erricha» (La plume) de Relizane pour sa pièce El Mahara (L’huître). La cérémonie de remise des prix a été organisée samedi à la salle de cinéma Djurdjura, en présence d’un public nombreux. La compétition a vu, quatre jours durant (du 4 au 7 janvier) au Théâtre régional Kateb Yacine de Tizi Ouzou, la participation de sept troupes de marionnettes.
La pièce El Mahara, écrite par Kerrass Kamel et produite par Fouad Ben Doubaba, traite des dangers de la pollution, notamment sur la faune marine. Les marionnettistes Ben Tabet Mohamed, Bouguelmouna Amine, Belkadi Seddam et Ada Abdellah ont essayé, à travers les voix de l’huître perlière, de la tortue, de la crevette, de la pieuvre, de l’étoile de mer et du crabe, de mettre l’accent sur les dégâts subis par la faune marine à cause du déversement des divers types de polluants dans les mers et les océans et de la pêche anarchique, notamment avec l’utilisation d’explosifs qui détruisent les fonds marins.
L’espoir est toutefois permis, puisque, même si la pollution est causée par les humains, certains d’entre ces derniers luttent contre ce phénomène, comme c’est le cas du pêcheur «Essayad», un personnage de la pièce qui a déjà porté secours à la tortue et que les animaux marins ont sollicité pour les aider à préserver leur espace de vie. Concernant les autres prix, le «Irathen d’argent», récompensant le meilleur texte, il a été décroché par la troupe de l’Association pour le théâtre de jeunes et enfants de Sidi Bel Abbès, pour son spectacle Ezzahra El mafqouda, alors que le prix «Irathen de bronze» de la meilleure scénographie a été remporté par la coopérative «Oscar pour la culture et les arts» de la wilaya de Biskra pour son spectacle Amel Ghabet Echamss (L’espoir de la forêt du soleil). Deux autres prix ont également été attribués à l’occasion de ces journées Irathen de la marionnette, organisées par l’association culturelle Irathen en collaboration avec d’autres partenaires.
Il s’agit du prix spécial jury qui est revenu à la troupe de marionnettes «Damou» de Chlef pour sa pièce Enamla oua sersour” (La cigale et la fourmi), alors que le prix du meilleur manipulateur de marionnettes a été remporté par la troupe «Ouarchat El Founoun» (L’atelier des arts) de la wilaya de Blida qui a présenté le spectacle Eddik Essayah (Le Coq chantant) adapté d’une œuvre irakienne. A noter que deux spectacles ont été déclarés «hors sujet» par le jury, présidé par le spécialiste en marionnettes, Ahmed Ghermoul. C’est le cas du One man show de Massi, le ventriloque d’Oran et Mina Oua Dhib (Mina et le loup) d’Alger qui relève plutôt de la mascotte et non pas de la marionnette, a souligné M. Ghermoul.
Ce même formateur en marionnettes a donné quelques orientations aux participants. Il s’agit notamment de l’emploi de la musique. Celle-ci doit être courte et ne pas dépasser trois minutes pour ne pas ennuyer le public. Il a également recommandé aux manipulateurs de coordonner entre le mouvement des marionnettes et la voix. Cette absence de coordination est l’un des points faibles de la quasi-totalité des participants, a-t-il relevé.