La ville de Souk Ahras a connu un événement cinématographique d’envergure avec l’organisation des Journées cinématographiques Thagaste du film algérien à la Cinémathèque de la ville. C’est ainsi qu’outre le violet cinématographique, plusieurs réalisateurs et comédiens ont été honorés à la cérémonie d’ouverture.
Les organisateurs ont ainsi tenu à honorer le réalisateur Aïssa Djouamaa dont le documentaire Cilima a obtenu le grand prix du Festival international du cinéma africain 2022, Rabah Slimani, lauréat du grand prix du festival international Sahari à Tindouf, et Abdelhak Benmaarouf d’Annaba qui a participé à l’épopée Sakiet Sidi Youcef de Fouad Rouassia. Parallèlement à ces activités, le programme de ces journées avait prévu pour hier une conférence sur «L’image cinématographique et la Révolution algérienne» à la maison de la Culture et un atelier sur «Les principes de la mise en scène cinématographique» à la Cinémathèque.
Doivent être projetées durant la manifestation les films Zabana ; Le Puits ; Sur les traces de camps de concentration ; Enrico Mattei et la Révolution algérienne ; Patrouille à l’Est et Fatma N’soumer. Dans son allocution d’ouverture, le wali de Souk Ahras, Lounès Bouzegza, a estimé que 2023 sera l’année de la relance culturelle dans la région qui recèle de multiples atouts et infrastructures culturelles.
Il a ensuite visité une exposition des affiches de films algériens. Initiée par la direction de wilaya de la culture et des arts en coordination avec la Cinémathèque d’Alger et le Centre algérien de développement du cinéma sous le thème «Le cinéma algérien, hier et aujourd’hui», la manifestation a été ouverte par les autorités locales en présence de plusieurs intellectuels et figures artistiques.
Pour rappel, lors de la dernière édition des Journées cinématographiques Thaghaste, le prix du jury est revenu au court-métrage Why ? de Mohamed Tahar Boukef, tandis que le public avait exprimé sa préférence pour That’s lovely life de Rami Aloui, qui livre un récit d’anticipation sur un pays nord-africain vivant en autarcie, plongé depuis quelques années dans un climat de guerre et une profonde psychose face aux attaques à venir de «la main étrangère», où la population vit ainsi sous un couvre-feu sans fin.