«Les festivités officielles de Yennayer, Nouvel An amazigh, auront lieu cette année dans la vallée du M’zab», a indiqué Si El Hachemi Assad, secrétaire général du Haut commissariat à l’amazighité (HCA).
En effet, accueillie le 12 janvier de chaque année à travers le pays depuis 2018, cette manifestation culturelle sera célébrée à travers un programme culturel et scientifique mettant en avant la tradition et la profondeur historique de cette fête ancestrale.
Loin d’être un rituel évanescent de notre histoire, la célébration de Yennayer relève des traditions de l’ensemble des Algériens et continue, auprès des familles amazighophones dans le M’zab, de marquer le temps comme une fête toujours vivace avec ses pratiques rituelles, ses couleurs et ses traditions culinaires. Pour esquisser les contours de cette manifestation culturelle que tout le peuple algérien partage, Si El Hachemi Assad a indiqué dans un point de presse organisé à cet effet que «les 11 et 12 janvier, Ghardaïa accueillera également la cérémonie de remise du Prix du président de la République pour la littérature et la langue amazighes dans sa troisième édition».
Il faut savoir que pour les habitants des oasis du M’zab, cet événement, qui coïncide avec la fin de la cueillette de la production phœnicicole, constitue une étape cruciale pour passer en revue la situation environnementale des palmeraies et annoncer le début de l’opération de soins et de toilettage des palmiers dattiers productifs.
Côté programmation, le premier responsable du HCA a fait savoir que des démonstrations folkloriques et artistiques de rue, expositions, mettant en avant le patrimoine et le savoir-faire local, et des conférences sur la culture amazighe dans les manuscrits, figurent au programme de ces festivités officielles de Yennayer 2973, placées sous le signe «Yennayer nous rassemble dans une Algérie unie et unifiée».
Rappelant la profondeur historique de Yennayer, consacrée depuis 2018 fête nationale, le SG du HCA a salué l’«intérêt sincère et franc accordé par les autorités à l’amazighité comme élément identitaire, historique et authentique» qui s’inscrit dans un «projet civilisationel et traduit l’enracinement de la culture algérienne». Cette volonté, a-t-il dit, se traduit par les efforts de «toutes les institutions de l’Etat qui contribuent, chacune de son côté, à la promotion et au renforcement du sentiment d’appartenance à l’Algérie».
Evoquant le Prix du président de la République pour la littérature et la langue amazighes, Assad a fait savoir que cette haute distinction a suscité cette année un «grand engouement» des auteurs et universitaires, avec une «participation record de 132 ouvrages littéraires». «C’est une haute distinction qui vise à encourager et à soutenir les auteurs, hommes de lettres et chercheurs qui œuvrent à l’épanouissement de la langue amazighe», s’est-il félicité.