Avec la disparition du poète et écrivain Mohamed Lakhdar Abdelkader Essaïhi, survenue dimanche dernier à Alger, c’est tout un pan de la littérature algérienne qui s’en va. Mohamed Lakhdar Abdelkader Essaïhi (1933-2023) appartient à une génération de poètes algériens qui ont cherché à renouveler le poème et fait de nombreuses suggestions et tentatives, dont beaucoup n’étaient pas destinées à perdurer. Il était également l’un des plus éminents défenseurs de la langue arabe en Algérie. Connu sur la scène culturelle par «Essaïhi Essaghir», il s’est éteint à l’âge 89 ans.
Le défunt poète, conteur, écrivain et animateur de radio est né le 1er octobre 1933 à Touggourt, où il a fait ses premières années scolaires avant de s’établir à Batna pour poursuivre ses études et ensuite à la mosquée Zitouna (Tunis) en 1949 où il a obtenu son diplôme en 1956 pour se lancer dans la poésie et l’écriture.
Le regretté, qui porte le même nom que son cousin, Mohamed Lakhdar Essaïhi, décédé en 2005, s’est illustré par ses contributions culturelles abondantes en Tunisie au sein de l’Union des étudiants. Durant la guerre de Libération, Essaïhi Essaghir a travaillé à la radio Sawt El Djazaïr (La voix de l’Algérie). Le défunt faisait partie des grands poètes algériens de la deuxième moitié du XXe siècle.
La dimension nationale et religieuse dans la poésie du défunt poète Mohamed Lakhdar Essaïhi a été mise en exergue à plusieurs reprises par ses pairs, qui reconnaissent en lui la profondeur de ses poèmes ainsi que son attachement à la mère patrie.
Un aréopage d’hommes de lettres et d’universitaires, des poètes et romanciers algériens et de l’étranger ont passé en revue les aspects mettant en relief la dimension patriotique et cultuelle imbriqués dans la poésie du défunt poète Mohamed Lakhdar Essaïhi et sa contribution, à travers ses œuvres, dans l’éveil de la conscience libératrice auprès des sociétés arabes.