Les prix du pétrole ont chuté aujourd’hui, mercredi, en raison des craintes que le nombre élevé de cas de Covid-19 en Chine, le plus grand importateur de pétrole au monde, n’entrave la reprise économique du pays asiatique alors qu’il assouplit les restrictions de la pandémie, ce qui limite la croissance de la demande de pétrole.
Les contrats à terme sur le brut Brent pour livraison en février ont chuté de 68 cents, ou 0,8%, à 83,65 dollars le baril, et les contrats à terme sur le brut West Texas Intermediate ont chuté de 46 cents, ou 0,6%, à 79,07 dollars le baril, à 07h10 GMT.
Les cours ont réagi fortement à la hausse dans un premier temps à l’annonce que la Russie interdira à partir du 1er février la vente de son pétrole aux pays étrangers qui utilisent le plafonnement du prix de l’or noir russe, fixé début décembre à 60 dollars par baril par l’UE, le G7 et l’Australie.
Mais cette réaction a été de courte durée et l’embellie s’est évanouie alors que les cours des deux variétés de référence étaient déjà à leur plus haut niveau depuis trois semaines.
« Il y a eu une réaction très distincte des prix » à l’annonce russe « mais en fait, cette décision n’est pas une surprise pour le marché », a commenté Matt Smith de Kpler.
« On pouvait s’y attendre, vu tout ce que les Russes ont déjà dit au cours des derniers mois et ce qu’ils ont fait avec le gaz naturel, en refusant de vendre à la Bulgarie et à la Pologne car ces pays ne payaient pas en roubles », a ajouté l’analyste.
Selon lui, l’application de cette interdiction aura un impact limité, car “les gros acheteurs de brut russe comme l’Indeou la Chine n’applique pas le prix plafond” et l’achète en dessous des 60 dollars le baril.