Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a présidé, lundi à Alger, l’ouverture des travaux de la conférence sur les défis futurs des Banques centrales, organisée à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire de la Banque d’Algérie.
Le Premier ministre a annoncé «la mise en place du premier pôle monétaire en Algérie au début de 2023». Dans une allocution qu’il a prononcée lors de l’ouverture de la conférence, Benabderrahmane a souligné que «ce pôle monétaire sera un pôle distingué et tourné vers l’avenir, avec les services et les structures qu’il garantit pour l’impression et billets de banque».
A cette occasion, il a déclaré que «la création de la Banque d’Algérie consacre la souveraineté nationale et constitue la pierre angulaire de l’établissement de l’Etat algérien».
Selon le Premier ministre, «la Banque d’Algérie, depuis sa création, a eu à cœur d’accompagner et d’encadrer le développement économique et financier du pays, malgré les défis majeurs auxquels il était confronté, et ce, grâce aux mécanismes qu’elle a adaptés aux options de développement adoptées à chaque époque de l’histoire économique de l’Algérie, d’une part, et grâce à l’esprit de la responsabilité et le sacrifice, d’autre part».
«En outre, la Banque d’Algérie, malgré sa grande indépendance, a tenu à établir une coordination entre la politique monétaire et la politique budgétaire, et à accompagner le gouvernement dans les questions financières, ce qui a permis de surmonter les difficultés financières qui surgissent de temps à autre en raison de chocs externes et les effets de l’environnement mondial», a-t-il affirmé.
«Vers l’ouverture de 10 agences dans les 10 nouvelles wilayas
Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a révélé que «le nombre d’agences de la Banque d’Algérie est actuellement de 49, tandis que la Banque d’Algérie a prévu l’ouverture de 10 agences dans les 10 nouvelles wilayas».
D’autre part, il a affirmé que «cette prise de conscience de l’importance de la Banque d’Algérie, en tant que tête du système bancaire est en charge de sa supervision et qui a incité le gouvernement, sous la houlette du président de la République, à œuvrer à la mise à jour du cadre juridique des travaux de la Banque d’Algérie «en révisant l’ordonnance n° 03-11 du 26 août 2003 relative à la monnaie et au crédit, modifiée et complétée, dans un sens permettant de se tenir au courant des évolutions et de répondre aux exigences de la réforme économique souhaitée qui améliore les performances des institutions économiques et garantit un cadre de vie décent au citoyen», a ajouté Benabderrahmane.
Il a ajouté que «cette révision vise à renforcer la gouvernance du système bancaire, pilotée par la Banque d’Algérie, et à améliorer sa transparence, tout en conférant au Conseil monétaire et des emprunts de nouvelles attributions lui permettant d’accompagner les transformations en cours dans l’environnement bancaire, en plus à l’élargissement de ses pouvoirs dans le domaine de l’agrément des banques d’investissement, des banques numériques, des prestataires de services de paiement et des intermédiaires indépendants, et d’une autorisation d’ouverture de bureaux de change, ainsi qu’au renforcement du rôle du comité bancaire en tant qu’autorité de surveillance et organe administratif et judiciaire».
«Mise en place du Comité de stabilité financière»
Afin de permettre à la Banque d’Algérie d’asseoir sa mission de stabilité financière, le Premier ministre a révélé «la création du Comité de stabilité financière et sa mission de contrôle macro-prudentiel et de gestion de crise», notant que «cet amendement permettrait également d’utiliser de nouveaux outils pour que la politique monétaire soit plus efficace et plus apte à passer par ses canaux connus, et permettrait, en même temps, d’adapter les outils d’intervention au niveau du marché monétaire aux spécificités de opérations bancaires, en particulier celles liées à la banque islamique et à la finance verte».
Le Premier ministre a également évoqué «l’atelier de numérisation des paiements, et l’effort d’adoption de la forme numérique de la monnaie monétaire qu’il entreprendra de développer, d’émettre, de gérer et de contrôler, sous le nom de “Dinar numérique algérien”, ce qui finira par supporter la forme physique de la pièce».
Le Premier ministre a affirmé que le gouvernement est «pleinement conscient que les performances de l’économie ne peuvent s’améliorer que si le cadre financier et monétaire est approprié et adapté aux besoins du gouvernement et des institutions en matière de rigueur monétaire». C’est, selon lui, «ce que la Banque d’Algérie s’emploie à incarner sur le terrain».
Le Premier ministre annonce la création de deux banques publiques en 2023
Le Premier ministre a appelé le capital des banques à créer de nouvelles banques commerciales et spécialisées. Dans ce sens, il a déclaré : «Nous appelons à l’ouverture du capital des banques publiques, au moins deux banques, en 2023».
Benabderrahmane a confirmé que «tous les cadres permettent la création de nouvelles banques». Il a appelé l’autorité monétaire auprès du ministère des Finances à accélérer le capital des banques publiques afin de donner au nouveau lot de la compétitivité, qui est l’une des recommandations du président de la République».
«Ouverture de filiales bancaires algériennes dans les pays arabes»
Le Premier ministre a indiqué que «le gouvernement est pleinement conscient que les performances de l’économie ne peuvent s’améliorer que si le cadre financier et monétaire est approprié et adapté aux besoins du gouvernement et des institutions en matière de rigueur monétaire, et c’est, à mon avis, ce que la Banque d’Algérie travaille à incarner sur le terrain».
Il a ajouté que «l’Algérie a été l’un des premiers pays à rejoindre la plateforme ‘‘Buna’’ dans la région arabe affiliée à la Société régionale de compensation et de règlement des paiements arabes détenue par le Fonds monétaire arabe, ce qui sera confirmé par Al Hamidi, Président-Directeur Général du Fonds monétaire arabe».
Benabderrahmane a révélé que «l’Algérie vise à ouvrir des filiales de la Banque d’Algérie dans les pays arabes». «Nous cherchons à l’avenir à ouvrir des filiales de la Banque d’Algérie dans les pays arabes, accompagnées par le Fonds monétaire arabe», a-t-il souligné.
En présence de Jean-Claude Cassé, gouverneur de la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Aïmene Benabderrahmane a affirmé que «l’Algérie travaille à élargir son réseau bancaire algérien en Afrique», ajoutant que «c’est un objectif auquel les pouvoirs publics attachent de l’importance comme preuve du rapprochement africain et ses dimensions entre l’Algérie et le continent africain».