L’augmentation des salaires pour assurer une vie décente aux travailleurs tout en veillant à la régulation du taux d’inflation fait partie et en bonne place parmi les engagements du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui l’a d’ailleurs confirmé jeudi à l’occasion de la série d’entrevues accordées aux médias nationaux.
C’est pourquoi, dans ce contexte, le chef de l’Etat, soucieux de permettre aux citoyens de ne pas à avoir à connaître de situations de crises en matière de pouvoir d’achat, a réaffirme à ce propos aux journalistes qui l’interrogeaient son engagement à poursuivre l’augmentation des salaires des travailleurs et à prendre les mesures nécessaires, l’année prochaine, pour assurer une vie décente aux citoyens, tout en veillant à la régulation des prix, du taux d’inflation, et au renforcement de la production nationale.
Inutile de rappeler que dans le secteur de l’Education nationale, le ministre du secteur, Abdelhakim Belabed, a confirmé la révision des salaires des enseignants à partir de l’année prochaine. Une mesure qui aura, selon le ministre, «des répercussions positives sur la vie professionnelle et matérielle des enseignants», selon lui.
Ce qui est certain, c’est que les salaires, l’allocation chômage et les pensions de retraite seront revus à la hausse à compter de 2023.
Les salaires égaux ou inférieurs à 30 000 DA seront exonérés d’impôt
Et pour que cette décision soit suivie d’un effet immédiat, le président de la République a instruit le gouvernement à «s’atteler, dès à présent, à la révision des salaires des enseignants et du personnel paramédical et d’entrer en contact avec leurs représentants pour réviser leurs statuts».
Au plan social, l’Algérie, sous la conduite éclairée du président Abdelmadjid Tebboune, peut se targuer d’être enviée pour les nombreux acquis jusque-là réalisés, en soutenant le pouvoir d’achat des citoyens. Il faut mettre en exergue le fait selon lequel les salaires égaux ou inférieurs à 30 000 DA seront été exonérés d’impôt.
Selon le chef de l’Etat, «nous sommes à la quatrième phase du processus d’augmentation des salaires et nous continuerons à les relever de manière à assurer une vie décente», soulignant que ce processus doit être accompagné par «un contrôle des prix». Il a expliqué, à ce propos, que «plusieurs mesures allaient être prises l’année prochaine pour préserver le pouvoir d’achat, maîtriser l’inflation, renforcer la production et contrôler les prix». Affirmant «la poursuite de l’augmentation des salaires annuellement jusqu’à ce qu’ils atteignent un seuil particulier», il a rappelé que «l’augmentation des salaires et de la valeur du dinar et la lutte contre la spéculation constituent un engagement à respecter».
L’augmentation des salaires et la lutte contre la spéculation : «Un engagement à respecter»
Contacté par nos soins samedi, Messaoud Boudiba, porte-parole du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur de l’éducation (Cnapeste), a indiqué que «l’érosion du pouvoir d’achat impose une augmentation des salaires pour éviter une explosion sociale», ajoutant : «Nous avons réalisé une étude qui montre que le salaire moyen ne doit pas être inferieur à 80 000 DA.» Il a souligné que «le salaire doit se calculer en fonction du coût de la vie».
Par ailleurs, revenant sur la plateforme des revendications du Canapeste, notre interlocuteur a indiqué que «le premier point de la plateforme est l’amélioration du pouvoir d’achat qui signifie pour le syndicat faire face à l’inflation qui touche la vie quotidienne des enseignants».
«Le salaire moyen ne doit pas être inférieur à 80 000 DA»
Pour Messaoud Boudiba, «les salaires sont au plus bas concernant notamment la Fonction publique où les salaires ne dépassent pas les 45000 DA», précisant à ce propos que «l’augmentation des salaires est une nécessité imposée par la vie de tous les jours».
C’est pourquoi, selon Boudiba, «l’augmentation des salaires devra être conséquente pour permettre aux travailleurs d’être à l’abri du besoin, contrairement aux augmentations de l’année 2021 qui n’ont pas profité aux travailleurs, notamment ceux de l’Education nationale».
Et de souligner qu’avec linflation actuelle, «il est devenu difficile, voire impossible pour une grande partie des travailleurs de faire face aux besoins les plus élémentaires».
Par conséquent, le Cnapeste, selon son porte-parole, «maintient sa revendication au sujet de l’augmentation des salaires et pour un statut digne pour l’enseignant conformément aux décisions des hautes autorités du pays», a-t-il souligné en précisant que «cela ne peut être réalisé si les salaires des enseignants ne sont pas augmentés de manière efficiente».
Pour conclure, Messaoud Boudiba nous dira : «Nous souhaitons que les augmentations de salaires décidées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, soient à même de permettre au corps enseignant de faire face aux vicissitudes du quotidien et de se consacrer entièrement à sa noble tâche qui est celle d’inculquer le savoir et les connaissance aux élèves.»
«Les augmentations des salaires des paramédicaux assureront une vie digne»
Par ailleurs, le président du Syndicat national des paramédicaux, Lounes Ghachi, s’est montré enthousiaste par la décision du président de la République, la considérant comme «une reconnaissance et un encouragement à l’endroit de la corporation».
Aussi, a-t-il tenu à préciser : «Les prochaines augmentations des salaires du corps des paramédicaux permettront d’améliorer le niveau de vie et aideront les travailleurs à faire face à l’inflation», souhaitant que «les prix des produits ne connaîtront pas de nouvelles augmentations à l’avenir, lorsque les nouveaux salaires entreront en vigueur». Par voie de conséquences, aussi bien pour Messaoud Boudiba que pour Lounes Ghachi, «cette augmentation des salaires au bénéfice des travailleurs est venue à point nommé».
«Une augmentation des salaires qui vient à point nommé»
C’est pourquoi, les responsables des syndicats des corporations estiment qu’une augmentation salariale conséquente est «une nécessité en raison du malaise social qui prévaut dans les différents secteurs de la Fonction publique, mais aussi pour consolider le pouvoir d’achat».
D’autre part, et dans l’optique d’avoir une meilleure visibilité sur l’importance de décréter une augmentation conséquente des salaires, il est important pour Messaoud Boudiba et Lounes Ghachi d’être «associés en tant que partenaires sociaux à toutes les concertations qui concernent en premier lieu les travailleurs et l’amélioration de leurs conditions de vie», ont-ils soutenu.
«Nous réclamons d’être associés à la mise en place des mécanismes de la prochaine augmentation salariale pour qu’elle n’ait pas le même sort que celle d’avril dernier qui était décevante, car elle a touché le nombre de points indiciaires et non la valeur du point indiciaire», ont ils rappelé.
La révision des salaires est une urgence et une nécessité
Ce qu’il faut retenir de la décision du président de la République, Abdemadjid Tebboune, de procéder, dès le début de l’année 2023, à une révision à la hausse des salaires, que les syndicats des enseignants et du personnel paramédical ont salué, c’est que pour les uns et les autres «la révision des salaires est une urgence et une nécessité !»
De plus, selon eux, «la situation est catastrophique, elle impose une révision urgente des salaires», tout en notant que «les citoyens n’arrivent plus à subvenir à leurs besoins les plus élémentaires».