Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a indiqué ce samedi que «les manifestations du 11 décembre 1960 ont constitué un tournant décisif dans le cours de la Guerre de Libération nationale ; ce jour-là (11 décembre 1960) a élargi l’internationalisation de la cause algérienne et l’a poussée dans les couloirs des Nations unies, où ses cris face au colonialisme abject dans de nombreuses villes du pays ont eu un écho à l’intérieur et à l’étranger qui a renforcé les efforts diplomatiques et médiatiques du gouvernement intérimaire d’alors et a autorisé une victoire imminente».
Dans son message à l’occasion du 62e anniversaire des manifestations du 11 décembre 1960, le président Tebboune a renouvelé «son plein engagement et son souci de préserver l’histoire et la mémoire parmi les priorités les plus importantes».
«Les jours éternels de l’Algérie continuent d’approfondir dans chacun de nos glorieux souvenirs des sentiments de fierté dans la conscience de la nation et rappellent les luttes de générations d’Algériens et la lutte du peuple dont l’adhésion aux valeurs de liberté et de dignité s’est accrue pour devenir un modèle dont l’histoire se souviendra lorsqu’il s’agit de combattre l’injustice coloniale et d’affronter les défis et les horreurs avec la ferme détermination de s’extraire de ses griffes», a-t-il ajouté.
A cette occasion, le président Tebboune a affirmé dans son message que «les manifestations du 11 décembre 1960, qui ont été suivies des manifestations du 17 octobre 1961 à Paris, de la Fête de la Victoire le 19 mars 1962, puis de la Fête de l’Indépendance le 5 juillet 1962, ont confirmé à l’opinion publique mondiale que la Révolution bénie qu’a menée la vaillante Armée de libération sous la bannière du Front de libération nationale, et au milieu de laquelle des convois de martyrs ont payé de leur vie. Les militaires français, dont les plans de guerre se sont effondrés et les virtuoses de la fausse propagande sont tombés devant la justice de la glorieuse Révolution du 1er novembre».
Le président Tebboune a rappelé que «le devoir national nous appelle toujours à entourer notre histoire nationale d’une clôture de conservation et à renforcer le front de défense de la mémoire nationale face à ceux qui prônent de conserver le dossier sous l’obscurité des étagères oubliées».
Dans ce contexte, il ajouté que «le discours chargé de tonalités patriotiques ne suffit pas, il faut plutôt avoir la volonté et le courage d’extraire le droit imprescriptible du peuple algérien, qui ne peut être ni compromis ni renoncé».
Le président Tebboune a également affirmé que «la voie que nous suivons avec sincérité et fermeté a nécessité la création d’un dispositif qui s’est mis en place dans le cadre de concertations politiques au plus haut niveau, matérialisé par la mise en place d’une commission mixte d’historiens algériens et français, chargée de traiter le dossier de l’histoire et de la mémoire, lui permettant de se spécialiser dans la recherche historique et de pratiquer l’examen minutieux et l’exactitude des faits pour révéler la vérité».
«A la veille du troisième anniversaire de l’élection présidentielle à travers laquelle vous m’avez accordé votre précieuse confiance, je renouvelle mon engagement total que l’histoire et la mémoire restent parmi les priorités les plus importantes», a souligné le Président.
«La nouvelle Algérie que nous attendons tous avec impatience est celle qui fera de ces jours immortels des phares qui éclaireront le chemin qui a été tracé et suivi par les justes martyrs et les vaillants moudjahidine, et c’est le chemin que nous avons tracé par étapes successives, en lequel nous avons réalisé la construction d’institutions et l’établissement d’un Etat de droit. Une Algérie nouvelle qui dispose des conditions de relance économique et de développement social à travers des stratégies et des programmes mis en œuvre de manière rigoureuse dans tout le pays, et nous les suivons constamment, en réalisation de notre engagement envers le fier peuple algérien». «Vive l’Algérie», a conclu le président Tebboune