Le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a supervisé, ce mercredi, le lancement officiel du portail électronique gouvernemental. En présence du ministre de la Numérisation et des Statistiques, Hocine Cherhabil, le Premier ministre a indiqué que «ce projet a reçu la plus haute importance de la part des hautes autorités du pays, compte tenu du rôle vital de ce portail».
Benabderrahmane a expliqué que «le lancement officiel du portail gouvernemental des services publics, qui constitue une étape importante sur la voie de l’incarnation du programme du président de la République, dans son 25e engagement à réaliser la transformation numérique, généraliser l’usage des technologies de l’information et de la communication, notamment dans les administrations et équipements publics, et améliorer la gouvernance du secteur économique», affirmant que «le gouvernement a concrétisé dans son plan de travail le principe de la modernisation de l’administration publique et a la volonté de rapprocher l’administration du citoyen, notamment en offrant des services publics de qualité accessibles à tous, en temps opportun, quelles que soient les distances, qui ont toujours été un obstacle et dont le citoyen a beaucoup souffert».
Par conséquent, ajoute le Premier ministre, «le gouvernement s’est engagé dans la mise en œuvre de ce projet avec fermeté et persévérance, et ce, dans le cadre d’une méthodologie de travail précise et d’étapes précises qui la distinguent, avec la mobilisation des différents départements ministériels sous la tutelle du ministère de la Numérisation et des Statistiques, notamment pour effectuer un recensement précis de tous les services publics fournis par divers organismes, institutions et administrations publiques».
«300 services publics numérisés concernent 29 secteurs»
A propos de ce nouvel acquis, le Premier ministre a noté que «ce portail gouvernemental, qui regroupe plus de 300 services publics numérisés appartenant à 29 secteurs ministériels, permettra aux citoyens, en temps réel, 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, de consulter et accéder à l’ensemble des services publics dématérialisés proposés par les différents départements, en plus d’accéder aux informations liées aux différentes démarches administratives sans avoir à se déplacer».
Ainsi, il a souligné que «ce projet a reçu une grande importance de la part des hautes autorités du pays, compte tenu du rôle essentiel du portail gouvernemental dans l’accès unifié aux services numériques, ce qui évitera au citoyen la pénibilité de la recherche de services publics numérisés et se perdre dans la navigation sur de nombreux sites officiels, en raison de la multiplicité des plateformes et portails sectoriels».
Il a ajouté que «ces services sont analysés et classés selon chaque secteur et le type de service fourni, classification de l’architecture fonctionnelle et technique du portail, en tenant compte des meilleurs modèles et expériences dans ce domaine à travers le monde, en plus de la création proprement dite du lancement du portail et de l’ajustement final de ses différents aspects techniques et pratiques».
«Une étape importante pour le e-paiement en Algérie»
Le Premier ministre a affirmé que «le lancement de ce portail gouvernemental pour les services publics est une étape importante dans le domaine du paiement dans la voie de la numérisation et de la modernisation de l’administration publique et de son rapprochement avec le citoyen».
Il a indiqué que «la stratégie de notre pays dans le domaine de la transformation numérique repose principalement sur l’ampleur du développement de l’infrastructure des télécommunications», expliquant que «cette stratégie repose sur une approche proactive, en réalisant des investissements publics importants et qualitatifs, notamment dans le domaine de la connexion au réseau international de l’internet, et en augmentant les capacités dans le domaine de la connectivité internet fixe et mobile avec une augmentation du débit».
Internet fixe et mobile : 44 millions d’abonnés inscrits jusqu’en septembre 2022
Le Premier ministre a rappelé les progrès enregistrés sur plusieurs de ces indicateurs depuis le début de l’année 2020, où l’Algérie a étendu les capacités de connexion au réseau international de l’internet, notamment après la mise en service, début 2021, du câble sous-marin (ORVAL/ALVAL) Oran-Valence et Algérie-Valence.
Elle a également augmenté la capacité du réseau international de l’internet de 1,5 térabits par seconde en 2020 pour atteindre 7,8 térabits par seconde en novembre 2022, soit des capacités qui représentent plus de trois fois le taux d’utilisation maximal actuellement enregistré pour internet dans notre pays. Le niveau de raccordement des foyers au réseau internet fixe de 3,7 millions de foyers en 2020 à 4,5 millions de foyers en 2022, ce qui équivaut à un taux de développement estimé à 20%, ce qui représente un taux d’accès pour plus de 50% de ménages, notant que l’objectif souligné est qu’en 2024, on passe à l’équivalent de 75% des ménages raccordés.
Plus l’amélioration de la qualité des services en augmentant le volume débit minimum de 2 mégaoctets en 2020 à 10 mégaoctets en 2022, tout en maintenant la même tarification, porter le pourcentage d’abonnés à l’internet mobile haut débit (3G/4G) de 40 millions d’abonnés en 2020 à plus de 44 millions d’abonnés inscrits jusqu’en septembre 2022».
Benabderrahmane a précisé dans son discours que «toutes ces réalisations dans le domaine du renforcement des infrastructures nous ont permis de créer une base solide pour une véritable transformation numérique dans notre pays, ce qui a été confirmé par les structures spécialisées de l’Organisation des Nations unies dans son rapport sur la e-gouvernance pour l’année 2022, qui a salué le développement important enregistré dans ce domaine et qui a permis à notre pays de dépasser la moyenne mondiale».
«Ces efforts ont également permis de réaliser des progrès remarquables sur les indicateurs liés à la numérisation des services publics, puisque le classement de notre pays est passé de la catégorie des pays à capacités moyennes (catégorie C) en 2020 au rang des pays à capacités et qualifications considérées (catégorie B) en 2022», a déclaré le Premier ministre.
Pour lui, «le e-gouvernement est considéré comme un facteur-clé dans le cadre de l’établissement des principes de bonne gouvernance et de la consolidation des fondements de l’Etat de droit, en raison du rôle important des solutions numériques dans la rationalisation des dépenses publiques, la garantie de la transparence et la traçabilité comme un nouveau modèle de gestion publique qui s’appuie sur les technologies de l’information et de la communication et permet de renforcer la relation avec les usagers en supprimant les obstacles bureaucratiques».
Le gouvernement a également placé parmi ses principales priorités la simplification des procédures administratives pour permettre le développement et la diversification de l’économie nationale grâce à l’encouragement des opérateurs économiques nationaux et étrangers et les motiver à investir en Algérie après avoir fourni les facilités nécessaires, notamment grâce à la numérisation des procédures, ce qui permettra également d’améliorer le classement de notre pays dans les classements internationaux.
«La mise en place des mécanismes juridiques et institutionnels nécessaires à la protection de l’information»
Dans ce contexte, il convient de noter que «le gouvernement travaille d’arrache-pied pour augmenter les niveaux de sensibilisation et de maturité numériques entre les différents secteurs à travers la mise en place du dispositif des points de contact chargés de la numérisation au niveau des départements ministériels et en veillant à l’harmonisation de plans sectoriels de développement de la numérisation afin d’assurer l’interopérabilité entre les différents secteurs d’information existants, pour permettre l’exploitation des données partagées, et la mutualisation des ressources numériques (équipements, solutions et réseaux) pour mieux rationaliser les dépenses publiques». Outre la sécurisation des systèmes d’information par l’adoption de règles strictes de protection et de cybersécurité, ainsi que la mise en place des mécanismes juridiques et institutionnels nécessaires à la protection de l’information, notre pays s’étant renforcé d’une autorité nationale de protection des données personnelles, installée au mois août dernier.
A cette occasion, le Premier ministre a appelé la jeunesse innovante à s’engager fortement dans cette voie, en contribuant à la production de contenus numériques nationaux de qualité, et au bon usage des technologies de l’information et de la communication qui encouragent l’innovation numérique et construisent l’économie numérique, devenue une nécessité inévitable dans tous les systèmes économiques mondiaux, en raison de son lien direct avec la souveraineté nationale.