Le Directeur général de la Bourse d’Alger, Yazid Benmouhoub, a souligné l’augmentation du volume des transactions en Bourse, affirmant que «le pari pour la prochaine étape est basé sur la réalisation de l’inclusion financière».
Intervenant ce mercredi matin sur les ondes de la radio nationale, le DG de la Bourse d’Alger a noté que «la direction de la Bourse d’Alger a initié l’activation de plusieurs nouveaux mécanismes de financement, notamment des fonds d’investissement et l’ouverture du marché aux start-up, notamment avec la volonté des pouvoirs publics de créer un tissu entre les petits établissements et leurs grands homologues».
Il a ajouté que «depuis la création de la Bourse en 1997, ce mécanisme est devenu un outil financier différent et aspire à se positionner comme un marché ouvert aux entreprises et aux investisseurs». Benmouhoub a rappelé que «l’objectif reste de faire de la Bourse d’Alger une Bourse numérique en activant un nouveau système d’information qui garantit la vente d’obligations directement via les téléphones portables et les ordinateurs».
L’intervenant a affiché la volonté de ses services de former des opérateurs de marché et créer un écosystème pour la Bourse, louant les réalisations des pouvoirs publics en matière d’approbation des réformes fiscales pour la Bourse en exonérant les bénéfices de l’impôt.
Il a souligné dans ce contexte que «la Bourse appartient aux banques, aux entreprises et au grand public, et elle est complémentaire au financement classique».
Par ailleurs, l’invité a expliqué que «le principe de la Bourse repose sur l’ouverture du capital des entreprises, soulignant qu’il existe des obstacles culturels qui empêchent les entreprises familiales d’ouvrir leur capital, et il a tenu à rassurer les concessionnaires en disant que l’objectif consiste à faire de la Bourse un outil permettant aux entreprises de se développer rapidement».
Et de poursuivre : «Il est devenu nécessaire de créer des opportunités pour les start-up d’entrer en Bourse, nous avons donc misé sur l’ouverture d’un marché qui introduit les entreprises à l’échelle mondiale», réitérant le placement par l’Etat de «58 fonds publics activés pour servir les incubateurs et accélérer la transition d’une économie rentière à une économie productive».
Yazid Benmouhoub a expliqué qu’«il y a une simplification des conditions pour coter les start-up et les aider à obtenir des financements en Bourse», expliquant que «les conditions exigent que l’entreprise ait des actions ; cela permet le développement de toute entreprise».
Evoquant le financement islamique, le DG de la Bourse d’Alger a salué l’entrée dans l’ère de la banque islamique en Algérie dans sa troisième année, se référant à ce que vit l’Algérie en termes de transactions bancaires et d’assurances islamiques, il a toutefois envisagé «la nécessité d’ouvrir d’autres projets», ajoutant : «Le projet des sukuk est devenu nécessaire, et nous attendons un amendement dans le droit commercial d’une manière qui garantisse un saut qualitatif et la modernisation de la Bourse en Algérie».
Le directeur de la Bourse a noté que «les fonds négociés en dehors du marché régulier constituent toujours un obstacle majeur», estimant que «la numérisation des transactions financières permettra d’attirer ces fonds et d’atteindre l’objectif de l’inclusion financière, relançant ainsi la Bourse et l’économie».
Benmouhoub a expliqué que «la Bourse exige la transparence dans les transactions et la divulgation financière, qui est une procédure prévue par la loi commerciale, et ce, malgré l’absence d’une culture boursière», ajoutant que «le volume des échanges a augmenté de 244 % en 2022 par rapport à 2021, et cela grâce à la croissance du marché obligataire, à l’heure où la Bourse enregistre des demandes de souscription, qui seront couronnées par l’accession de deux start-up au premier semestre 2023».