Le terrorisme routier continue d’endeuiller des familles entières, et ce, malgré les nombreuses campagnes de sensibilisations organisées par les services de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) qui font de cet aspect l’une de leurs priorités à coté des missions qui leur sont dévolues au quotidien.
Si le nombre des accidents a diminué durant les huit premiers mois de 2022 comparativement à la même période en 2021, les cas de décès ont, en revanche, augmenté, selon des statistiques établies par la DGSN qui déplore cet état de fait. Selon les mêmes sources, «la moyenne établie est de 2 morts quotidiennement..
«30% des accidents de la route sont causés par des jeunes âgés entre 25 et 30 ans»
Face à cette hécatombe, la DGSN, garante de la sécurité du citoyen, multiplie les campagnes de sensibilisation à travers le territoire national pour tenter d’infléchir au maximum la courbe des accidents de circulation à travers la mise en place de chapiteaux installés dans les grandes places dédiées à l’exposition de divers équipements et moyens modernes utilisés par les brigades opérationnelles de la Sûreté nationale dans la prévention routière et la lutte contre les infractions liées au code de la route.
Aussi, des documentaires sur les accidents de la circulation sont également projetés au grand public, appuyés par la distribution de dépliants et d’affiches de sensibilisation sur la prévention contre les dangers de la route. Très communicative, la Direction générale de la Sûreté nationale a dressé sur sa page officielle, l’état comparatif des accidents corporels de la circulation routière enregistrés durant les périodes allant du 8 au 14 novembre en zones urbaines. Ainsi, il est aisé d’apprendre que «durant cette période, pas moins de 351 accidents de circulation ont provoqué le décès de 7 personnes et occasionné des blessures à 411 personnes».
«97% des accidents de la circulation relèvent du facteur humain»
Quant aux principales causes de ces accidents, l’on relève, selon les mêmes sources, que 97% des accidents relèvent du facteur humain, alors que 1,83% sont dus à la vétusté des véhicules, alors que 0,92% de la totalité des accidents sont dus à l’état des routes.
Un bilan macabre hallucinant de ces accidents de la circulation qui engendrent des pertes humaines et affectent l’économie nationale. Et seule une prise en charge par les pouvoirs publics arrivera à atténuer ce fléau.
Aussi, il est important de savoir que pour faire face à cette «fatalité routière», un projet de loi portant sur la réglementation en rapport avec la sécurité routière est en phase d’étude et sera présenté en Conseil de gouvernement prochainement.
La Délégation nationale à la prévention routière, en collaboration avec d’autres secteurs et les corps de sécurité s’attelle à achever ce texte qui mettra de l’ordre sur nos routes, selon la même source de la DGSN.
Contacté par nos soins, Nassim Bernaoui, chargé de communication à la Direction générale de la Protection civile (DGPC) a indiqué : «La plupart des accidents sont causés par des jeunes conducteurs de moins de 30 ans ; donc le plus adéquat sera de les atteindre à travers les réseaux sociaux et les points de regroupement de jeunes tels que les universités.» Ajoutant : «L’Etat est prêt à aider les associations actives dans le domaine de la sécurité routière en les accompagnant dans les différentes campagnes de sensibilisation.»
Interrogé sur les causes des accidents de la circulation, notre interlocuteur a fait savoir que «les facteurs d’accident sont le plus souvent liés au facteur humain et au manque de civisme au volant. Selon les données statistiques, le facteur humain est la principale cause de l’ensemble des accidents de la route enregistrés avec un taux de 97%, d’où l’impératif de sensibiliser les chauffeurs aux mesures à prendre pour éviter ces accidents». Selon lui, «les plus grands facteurs qui causent les accidents sont les conducteurs des poids lourds pour manque de contrôle de leurs véhicules».
Nassim Bernaoui a en outre insisté sur la nécessité «d’une réforme en matière de sécurité routière qui touche une certaine catégorie de conducteurs, notamment les jeunes, en allant vers les universités en sensibilisant au point de départ quand on est candidat avant obtention du permis afin d’obtenir un conducteur exemplaire dans toutes les conditions. Actuellement, la réforme s’appuie sur des solutions urgentes afin que les prochains citoyens qui vont obtenir le permis ne soient pas contaminés et apprennent à s’adapter aux conditions de conduite (pluie, nuit…)».
«Le conducteur doit avoir peur pour sa vie, non pas pour la perte de son permis»
«Il faut faire des investigations pour examiner les accidents et leurs causes réelles et toute la société a un rôle dans la sensibilisation. Le conducteur doit avoir peur pour sa vie, et non pas pour la perte de son permis de conduire. Le respect du code de la route est un impératif absolu pour la sécurité de tous. La présence du policier et du gendarme est en tout cas nécessaire pour arrêter les abus», a-t-il souligné en guise de moyen de lutte contre les accidents de la circulation.
Il faut savoir qu’en matière de campagnes de sensibilisation pour endiguer ce fléau qui cause d’énormes dégâts aussi bien corporels qu’économiques, il est important de savoir que la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) a lancé une campagne nationale de sensibilisation à la prévention et à la sécurité routière sous le slogan : «La police… votre accompagnateur permanent», selon la page officielle de la DGSN.
La DGSN attache une grande importance à la sensibilisation routière
Ce qui est important à retenir, c’est que la DGSN attache une grande importance à la sensibilisation routière ainsi qu’au renforcement des contrôles, en partenariat avec les différents acteurs de la société, des campagnes de sensibilisation et des actions de communication avec les différents médias, en programmant des émissions à la radio et à la télévision au profit des usagers de la route, relevant «l’importance de promouvoir la culture de la sécurité routière au sein de la société», à l’instar du site web officiel de la DGSN et des réseaux sociaux (Facebook et Twitter).
En matière de prévention, force est de reconnaître qu’en dépit des moyens que consacre l’Etat en matière d’infrastructures routières, il faut admettre que les accidents de la circulation continuent d’endeuiller les familles.
C’est pourquoi, selon les spécialistes, «la solution ne repose pas uniquement sur l’action policière, mais également sur le rôle des partenaires, particulièrement les auto-écoles, l’état des routes, les problèmes techniques des véhicules et l’état du conducteur», outre les dispositifs en charge de la circulation routière.
