L’association culturelle Numidie, «Achanin Thamqarant», accompagnée du réseau culturel «Kafaa», dans le district de Djaafra, au nord de la wilaya de Bordj Bou Arréridj, a organisé le 3e Café littéraire amazigh, à l’occasion de la Journée internationale du volontariat, visant à animer culturellement les zones d’ombre.
La manifestation était supervisée par l’écrivain, journaliste et militant culturel Abderrezak Bouakba, spécialisé dans l’écriture de l’histoire de la région et la documentation des mémoires des moudjahidine de la Guerre de libération nationale, où il a signé une sélection de ses livres et parlé de son expérience dans la sortie de l’histoire locale de l’oubli. L’artiste plasticienne Djomana Fratsa a également présenté une collection de ses peintures relevant de l’art du portrait, dans lesquelles elle capture les caractéristiques des célébrités et des gens ordinaires.
De son côté, le poète Ibrahim Boudraa a présenté un ensemble de ses poèmes en langue amazighe. Honorant le troisième Café de la culture amazighe, le groupe «Afgo» pour le chant amazigh est revenu à l’un des plus anciens groupes artistiques de la région, comme l’a déclaré l’un de ses fondateurs, l’artiste Hocine Kelian, qui veut injecter du sang neuf dans le genre. Il est important de souligner que les organisateurs de la manifestation ont lancé le noyau de la bibliothèque théâtrale, avec une sélection de titres offerts par l’universitaire et dramaturge Ahmed Hamoumi de l’université d’Oran, à condition qu’un projet de groupe théâtral soit lancé prochainement. Le responsable de l’association culturelle Numidia, «Achanin Thamqarant», le militant Adlan Arkoub, a indiqué que l’association poursuivra ses efforts pour faire vivre culturellement la région, à travers plusieurs événements, tels que la manifestation «Culture dans l’hospitalité sportive», et les «Journées Jaafra du court métrage».
Il est à noter que le Café littéraire amazigh a pu se tenir suite à la campagne de nettoyage et d’aménagement du centre culturel du quartier Djaafra, dans le cadre d’une campagne menée par le réseau culturel Kafaa, à travers les communes de Bordj Bou Arréridj, pour contribuer à la réhabilitation des espaces culturels appartenant à des groupes locaux fermés depuis des années.