Les prix mondiaux des produits alimentaires ont continué de se stabiliser en novembre, avec une baisse des prix des céréales liée notamment à la prolongation du corridor maritime en mer Noire, a annoncé l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
Dans son dernier rapport, l’Indice FAO des prix des céréales a enregistré une valeur moyenne de 150,4 points en novembre, soit 1,9 point (1,3%) de moins qu’en octobre, mais encore 9,0 points (6,3%) de plus que sa valeur d’il y a un an.
Les prix mondiaux du blé ont cédé 2,8% pendant le mois de novembre, principalement en raison du retour de la Fédération de Russie dans l’Initiative céréalière de la mer Noire et du renouvellement de l’accord, ainsi que d’une demande à l’importation limitée aux Etats-Unis due au manque de compétitivité des prix et d’une plus grande concurrence sur les marchés mondiaux du fait de la hausse des expéditions de la Fédération de Russie.
Par ailleurs, les prix internationaux des céréales secondaires se sont, eux aussi, tassés en novembre, baissant de 1,0% par rapport à octobre.
En outre, les prix du maïs ont reculé de 1,7% en glissement mensuel, eux aussi sous l’effet de l’évolution de la situation en ce qui concerne l’Initiative céréalière de la mer Noire. L’amélioration des conditions de transport sur le fleuve Mississippi aux Etats-Unis a également pesé sur les prix.
«Les prix internationaux du sorgho ont fléchi de 1,2%, en novembre, tout comme ceux du maïs, tandis que ceux de l’orge ont augmenté de 2,5%. Les prix internationaux du riz ont encore progressé en novembre de 2,3%, du fait de l’appréciation des monnaies par rapport au dollar américain chez certains fournisseurs asiatiques et d’un bon intérêt de la part des acheteurs», indique le FAO.
L’Indice FAO des prix des huiles végétales s’est établi en moyenne à 154,7 points en novembre, gagnant 3,4 points (2,3%) après sept mois consécutifs de baisse. Cette augmentation est due à la hausse des prix internationaux de l’huile de palme et de l’huile de soja, qui a plus que compensé le recul des cours de l’huile de colza et de l’huile de tournesol.
L’Indice FAO des prix des produits laitiers a enregistré une valeur moyenne de 137,5 points en novembre, soit 1,7 point (1,2%) de moins qu’en octobre.
Il s’agit de la cinquième baisse mensuelle d’affilée de l’indice, dont la valeur demeure toutefois supérieure de 11,6 points (9,2%) à celle de l’année dernière. En novembre, les cours internationaux du lait écrémé en poudre ont accusé la plus forte baisse du fait d’un recul de la demande à l’importation, car les besoins à court terme des acheteurs étaient bien couverts et les disponibilités exportables avaient augmenté en Europe.
Le prix de la viande, lui, a affiché une valeur moyenne de 117,1 points en novembre, soit 1,1 point (0,9%) de moins qu’en octobre.
Il s’agit, là aussi, de la cinquième baisse mensuelle d’affilée de l’indice, dont la valeur demeure toutefois supérieure de 4,6 points (4,1%) à celle de l’année dernière. Les prix internationaux de la viande de volaille sont également remontés en raison d’un resserrement des disponibilités exportables au niveau mondial, sur fond de régression de la production dans de nombreux pays producteurs importants due à une intensification des épidémies de grippe aviaire.
L’Indice FAO des prix du sucre s’est établi à en moyenne à 114,3 points en novembre, soit une hausse de 5,7 points (5,2%) par rapport au mois d’octobre qui fait suite à six baisses mensuelles consécutives.
Le rebond enregistré en novembre était principalement imputable à l’abondance des achats dans un contexte de resserrement de l’offre mondiale de sucre dû au retard pris dans les récoltes dans certains importants pays producteurs et au fait que l’Inde ait annoncé une réduction des quotas d’exportation de sucre.
Malgré la hausse enregistrée en novembre, les cours internationaux du sucre cèdent encore 5,9 points (4,9%) par rapport à leur valeur au même mois l’année dernière, car on prévoit une offre mondiale abondante pour la campagne 2022-2023.