Les travaux du 17e Sommet extraordinaire de l’Union africaine (UA) sur l’industrialisation, la diversification économique et le libre-échange en Afrique ont été axés sur les voies de coopération entre les pays du continent africain dans les domaines de l’industrie et du développement économique, et ce, dans le but de contribuer à la croissance économique et à la création d’emplois dans les pays africains.
Le Sommet, qui a clôt ses activités, et qui s’est tenu sous le thème «Industrialisation de l’Afrique : Renouveler les engagements pour une industrialisation et une diversification économique globales et durables», a été marqué par la participation des dirigeants des Etats membres de l’Union africaine, qui ont étudié les voies de coopération entre les pays du continent africain dans les domaines de l’industrie et du développement économique, de la contribution à la croissance économique, de la création d’opportunités d’emplois dans les pays africains, en plus de mobiliser les efforts vers l’industrialisation, qui sont considérés comme étant les piliers les plus importants pour réaliser la croissance économique en Afrique et les objectifs de développement durable inclus dans l’Agenda 2063 pour le développement de l’Afrique.
Le Sommet a également abordé des sujets importants tels que l’activation de l’Accord de libre-échange continental africain (ZLECAf) et sa relation avec l’industrialisation, les capacités fiscales des gouvernements africains et la création d’emplois, ainsi que le renouvellement technologique et la capacité organisationnelle afin d’améliorer la performance industrielle et de la rendre compétitive, ainsi que comme valeurs industrielles régionales.
Activer les outils économiques pour réaliser les aspirations restreintes dans l’Agenda 2063 de l’UA
L’Algérie a réitéré son attachement aux objectifs d’intégration dans le continent africain, considérant que «la création de la zone de libre-échange africaine est une étape décisive vers la réalisation de l’intégration continentale, et que son entrée en vigueur reflète la forte volonté politique des pays africains vers l’engagement réel de l’Agenda 2063».
L’Algérie a également affirmé sa fierté de cette «réalisation historique», soulignant que l’accord, qu’elle s’est efforcée d’activer et de concrétiser depuis le début des négociations est «l’une des zones de libre-échange les plus vastes du monde, puisqu’elle compte plus de 1,3 milliard de personnes, et un Produit intérieur brut (PIB) estimé à environ 2500 milliards de dollars».
L’Algérie a déclaré que ses efforts pour renforcer les corridors économiques dans notre région et sa participation diligente et qualitative à toutes les réunions liées à l’activation de la zone de libre-échange continentale africaine «est une contribution de sa part à l’effort commun pour réaliser les aspirations fixées par nos peuples dans cet accord».
En outre, elle a souligné que cet accord permettrait «d’augmenter le pourcentage du commerce intra-africain, qui est actuellement estimé à seulement 15%, à des niveaux conformes à nos capacités et à nos aspirations, en plus de créer un marché africain qui garantisse la liberté de circulation des biens et des services entre les pays, et établir une union douanière et un groupe économique africain en 2028, ce qui permettrait la confrontation avec d’autres mouvements économiques mondiaux».
La contribution algérienne a déclaré, dans ce sens, que le sommet extraordinaire de l’UA intervient dans une circonstance internationale particulière, dont les conséquences obligent les Etats membres à s’engager plus que jamais dans une voie sérieuse pour activer leurs outils économiques et mobiliser leurs propres capacités afin de «réaliser leurs aspirations restreintes dans l’Agenda 2063 de l’Union, en particulier la Zone de libre-échange continentale africaine».
Kharchi : «Il est attendu que l’Afrique élabore un cadre politique d’industrialisation»
A cet égard, l’expert en économie, Ishak Kharchi, a déclaré que «les résultats attendus du Sommet extraordinaire de l’Union africaine sur l’industrialisation, la diversification économique et le libre-échange concernent le renouvellement de la détermination et l’engagement politiques de haut niveau pour accélérer l’industrialisation en Afrique, ainsi que les progrès dans les dispositions de la zone de libre-échange continentale».
Selon lui, parmi les résultats attendus, «une décision politique de mener de larges consultations intersectorielles dirigées par l’Union africaine afin d’élaborer un cadre politique d’industrialisation de l’Afrique, avec un accord entre les gouvernements, le secteur privé en Afrique, le milieu universitaire et la société civile pour parvenir à des décisions politiques souhaitables et cohérentes, le financement des investissements, le capital institutionnel et humain pour l’industrialisation en Afrique».