Selon Zine El-Abidine Boumelit, directeur au ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, le coût de l’éclairage public en Algérie est estimé à environ 15 milliards de dinars annuellement, soit l’équivalent de 100 millions de dollars, c’est à dire 60% de la facture totale d’électricité.
Dans une déclaration à la radio chaîne 1, Boumelit a affirmé que «la généralisation de l’utilisation de l’énergie dans l’éclairage public dans toutes les communes du pays s’inscrit dans les efforts de l’Etat pour réaliser le programme national d’efficacité énergétique, et plus de 90% de
la généralisation d’éclairage public a été atteint au niveau des communes du pays».
Le directeur a expliqué qu’«un guide national de référence pour l’éclairage public sera lancé dans le but de guider les usagers dans l’équipement et l’entretien de l’éclairage public».
Noureddine Yassaa souligne l’existence d’une véritable volonté politique pour travailler sur le dossier des énergies renouvelables
Pour sa part, le professeur Noureddine Yassaa, Commissaire aux Energies renouvelables et à l’efficacité énergétique (CEREFE)
a affirmé que «ce qui distingue la situation actuelle, c’est l’existence d’une véritable volonté politique pour travailler sur le dossier des énergies renouvelables dans le pays pour opérer la transition énergétique et l’intégration d’un grande partie des énergies renouvelables dans le système énergétique algérien».
Intervenant sur les ondes de la radio nationale, le Pr Yassaa a expliqué que «les instructions du président de la République en Conseil des ministres en mars 2022 ont commencé à être mises en œuvre par tous les secteurs».
Yassa a cité quelques exemples, comme le deuxième projet de Sonatrach à Ouargla pour produire de l’électricité avec l’énergie solaire et le lancement du groupe Sonelgaz dans le cadre du projet d’hybridation entre le diesel et l’énergie solaire dans plusieurs centrales électriques dans des wilayas du Sud.
«Ce qui est le plus rassurant dans le développement du système des énergies renouvelables en Algérie, c’est la remarquable implication du secteur associatif local, à travers le lancement de plusieurs grands projets utilisant l’énergie solaire, notamment ceux liés à l’éclairage public, aux écoles et aux équipements publics, en plus de l’implication d’un certain nombre d’autres secteurs tels que la défense, l’agriculture, le tourisme et les communications», a-t-il ajouté.
S’agissant de l’enjeu le plus important actuellement, l’intervenant a déclaré qu’«il s’agit de l’accélération du rythme des projets et de la nécessité d’accélérer la mise en place d’un système législatif, notamment en ce qui concerne l’accompagnement optimal des porteurs de projets».