En poursuivant sa visite au niveau de la wilaya d’Alger, Ali Aoun s’est rendu à la société IMC, la société des Industries médico-chirurgicales spécialisées dans la production de solutions intensives et de fournitures médicales, notamment pour les hôpitaux.
Dans un point de presse animé au niveau du laboratoire, il a évoqué les problèmes auxquels font face les producteurs de dispositifs médicaux.
Il a expliqué que «le problème est lié au décret exécutif qui est en vigueur et qui réglemente pratiquement la production et la distribution des fournitures médicales».
Le ministre a déploré le manque flagrant de fournitures médicales au niveau des hôpitaux. «C’est pour cela que nous avons étudié le décret exécutif existant et avant de le revoir, nous avons pris certaines décisions pour alléger l’opération pour les producteurs et les distributeurs de ces produits», a-t-il indiqué.
A propos du décret exécutif n° 20-324 du 6 Rabie Ethani 1442 correspondant au 22 novembre 2020 relatif aux modalités d’homologation des dispositifs médicaux, Ali Aoun a expliqué que «ce décret bloque pratiquement la disponibilité des dispositifs médicaaux au niveau des hôpitaux et des laboratoires d’analyses, surtouts dans le domaine de homologation».
Pour faciliter la distribution de ces produits d’une manière légale sur le marché, Aoun a déclaré : «En attendant la révision du décret, nous avons pris la décision de laisser les distributeurs mettre ces produits sur le marché à conditions qu’il y ait le marquage CE pour une durée de 12 mois», ajoutant dans le même contexte que «le décret est sur la table du secrétariat général du gouvernement et nous allons faciliter la distribution pour assurer la disponibilité des produits dans les hôpitaux, et ce, pour l’intérêt du malade».
Pour les nouveaux dispositifs médicaux fabriqués par la société IMC, Ali Aoun a expliqué qu’«il faut que le fabricant détienne la norme ISO, ce qui va lui permettre de produire selon le nouveau décret».
A la fin, Aoun a souligné que «d’ici 1 an, tout le secteur de l’industrie pharmaceutique va être normalisé, régularisé et surtouts contrôlé».
Auparavant, Aoun a visité le laboratoire pharmaceutique Genericlab qui est rapidement devenu l’une des premières unités de fabrication de collyres en Algérie, en partenariat avec la société italienne Clovis, en plus de développer et de produire des médicaments génériques, en partant de la matière première et avec un schéma de production complet où le patient se voit remettre un ensemble de médicaments génériques sous forme de comprimés, gélules, sirop et collyre, notamment stériles.
Le laboratoire a également travaillé au fil des années pour soutenir les capacités productives du site industriel à travers différents plans d’investissements successifs. Les capacités de production de l’établissement sont estimées à 10 millions de canettes par an pour les formes sèches, et 11,5 millions de sirops par an et une ligne dédiée à la production de collyres et de liquides nasaux d’une capacité totale de 23 millions d’unités par an.