Les députés de l’Assemblée populaire nationale ont souligné l’importance de la nouvelle approche sur laquelle le projet de loi de finances 2023 a été préparé et basée sur des objectifs et des programmes, appelant d’autre part à davantage de mesures pour renforcer la compétitivité de l’économie nationale, en particulier à la lumière du contexte international actuel et à l’horizon de l’adhésion de l’Algérie au groupe des pays émergents (BRICS).
Lors d’une séance publique consacrée à la discussion du projet de loi, présidée par Ibrahim Bogali, Président du Conseil, en présence des membres du gouvernement, les députés ont apprécié l’inscription de l’élaboration de la loi de finances dans le cadre de la loi organique relatives aux lois de finances 15-18, qui assureraient « la clarté des priorités et de la planification dans tous les secteurs », soulignant « l’importance de soutenir davantage les secteurs à haute valeur ajoutée, tels que l’enseignement supérieur, la recherche scientifique, les énergies renouvelables et les mines. »
En outre, certains intervenants ont salué l’augmentation du budget de l’Etat et ils ont demandé que « des mesures d’accompagnement soient prises, notamment en ce qui concerne l’achèvement de la numérisation, afin de rattraper le retard et d’accompagner le décollage économique. »
Un des intervenants a mis en garde contre l’absence de mécanismes de mesure des résultats, tandis qu’un autre député a tarifié l’inscription des projets absolument nécessaires qui traduisent l’importance de prioriser, et a également exigé la poursuite de l’inscription des projets stratégiques pour le développement des infrastructures en champs variés.
Certaines ont tarifié les procédures liées au développement du secteur de la pêche maritime, tandis que d’autres ont suggéré d’exonérer les voitures importées des droits de douane.
Dans ce contexte, le député Abdelkarim Tabbal, représentant le Front de libération nationale, a salué le niveau “record” atteint par le projet de dépenses budgétaires pour l’année à venir, soulignant que « la nouvelle approche sur laquelle est bâti le projet de loi de finances basé sur des objectifs et des programmes plutôt que des moyens permet de clarifier les priorités et de soutenir la planification, ainsi que d’améliorer le contrôle parlementaire. »
L’intervenant a exprimé l’espoir que les différentes mesures législatives incluses dans le texte contribueront à davantage de création de richesse et d’investissement, à l’amélioration du cadre de vie des citoyens et au développement des secteurs de la santé et de la recherche scientifique.
Tabbal a également insisté sur ce qui était inclus dans le texte pour garantir l’augmentation des salaires et l’augmentation de l’allocation de chômage.
A son tour, le député Kaddour Ben Attia Belkacem (Mouvement El Binaa a souligné “l’énormité” du budget proposé par le projet de loi, soulignant son « impact positif attendu sur la vie des citoyens, le pouvoir d’achat, la lutte contre le chômage et la prise en charge des retraités ».
D’autre part, l’intervenant a souligné « la nécessité de se méfier de l’inflation et de maintenir la stabilité des prix, se félicitant que le texte n’inclue pas de nouvelles redevances et taxes. »
Quant au député Rachid Belkat, représentant du MSP, il a salué la décision de l’État concernant la demande d’adhésion au groupe des pays émergents (BRICS), qui comprend le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, soulignant que cette constituerait une opportunité pour l’Algérie de faire avancer ses partenariats internationaux, tant dans les domaines de l’économie que dans d’autres domaines comme la technologie, la recherche scientifique et la sécurité.
Il a également relevé que « le projet de loi de finances préserve le caractère social de l’Etat et qu’il témoigne de l’existence d’une volonté politique visant à réaliser un décollage prometteur du développement à la lumière des défis internationaux, notamment concurrentiels ».
Par ailleurs, de nombreux interlocuteurs ont appelé au cours de la discussion à la nécessité de prendre des mesures pour lever le gel des projets de développement en raison de leur impact positif sur l’économie locale, notamment dans les domaines du tourisme, des travaux publics, de la jeunesse et des sports.