La situation est plus qu’inquiétante, estiment les experts face à la faible pluviométrie en ce mois de novembre. «C’est pratiquement le même cas que l’an dernier à la même période», indique Brahim Zeraïbia, président de la Chambre de l’agriculture d’Alger, qui se veut rassurant et contre l’alarmisme ambiant.
Intervenant ce dimanche matin sur les ondes de la radio chaîne 3, Zeraïbia estime qu’«il va y avoir de la pluie et les fellahs au niveau du territoire national ont déjà labouré leurs parcelles», assurant qu’«il n’y a pas de retard sur le calendrier pluviométrique», qui s’étend, selon lui, «de décembre jusqu’à février. On n’est pas vraiment dans une période crise ou de sécheresse», précise Zeraïbia.
Pour s’adapter à la situation hydrique, des solutions sont préconisées face à l’impact de ce changement climatique sur l’agriculture, notamment les céréales.
«On a un climat semi-aride, il faudrait se comporter en fonction de ce climat au Nord et ne pas attendre que le ciel nous donne de la pluie», a-t-il conseillé.
«On doit aller là où il y a des ressources en eau». Au Sud, on a 50 000 milliards de mètres cubes d’eau, ce qui nous amène à réfléchir à utiliser des systèmes de production économiseurs d’eau».
Pour Brahim Mouhouch, de l’Institut d’agronomie d’Alger, « il faut donner la priorité au secteur névralgique et stratégique pour utiliser les eaux de rejet qui représente 20%, qui va actuellement à la mer, alors qu’on dispose de 200 stations d’épuration».
Un potentiel important, dit-il, «estimé à 1,5 milliard de mètres cubes de l’eau mobilisée qu’on peut utiliser pour certains secteurs particulièrement».