Le ministre de la Poste et des Télécommunications, Karim Bibi Triki, a passé en revue, lors de son audition par la Commission des finances de l’Assemblée populaire nationale (APN), la politique du secteur, expliquant qu’elle repose sur l’unification des efforts des acteurs, du développement du service public, l’organisation et l’encadrement des activités du secteur.
Concernant le financement des projets programmés, le représentant du gouvernement a révélé, selon le communiqué de l’APN, que «cela se fait en recourant au capital des entreprises économiques et commerciales des opérateurs affiliés à la tutelle du secteur, ainsi qu’en se référant au Fonds de service optimal».
Dans ce contexte, il a expliqué que «les fonds alloués au titre du budget de gestion du secteur s’élevaient à 3,2 milliards de DA, répartis comme suit : 16% pour financer l’administration centralisée, 39% aux services décentralisés et 24% aux établissements sous tutelle».
Quant au budget d’équipement, le ministre a précisé qu’ «il sera concrétisé par la mise en œuvre des nouveaux programmes qui ont été approuvés, à savoir la réalisation d’un site d’urgence pour le stockage de données et l’achèvement d’un autre centre de données d’une valeur de 1,7 milliard de DA, ainsi que le suivi de l’achèvement du siège des nouvelles directions pour un montant de 250 millions de DA».
Pour sa part, le président de la commission a expliqué que le secteur postal représente un «nerf vital» et «pivot» pour l’économie nationale car il est lié au flux de développement, tout en exprimant son souhait que les programmes établis permettront «d’atteindre les objectifs stratégiques liés», notamment, à «la contribution au développement du réseau postal et du socle des technologies de l’information et de la communication».
Les membres de la Commission ont soulevé, quant à eux, plusieurs préoccupations liées à la généralisation du haut débit de l’internet, à la consolidation de la position régionale de l’Algérie dans le domaine des technologies des médias, ainsi qu’à la mise en place d’une société de l’information, outre la promotion et l’amélioration des contenus numériques et de la gouvernance d’internet.
Le débat a également suscité des inquiétudes quant à la manière de renforcer le réseau de téléphonie mobile et d’augmenter le nombre de distributeurs automatiques de billets et d’agences postales, en particulier dans les zones isolées et les nouvelles wilayas, ainsi que des appels à redoubler d’efforts pour vulgariser l’utilisation des cartes magnétiques.
Par ailleurs, la discussion a soulevé des questions sur la raison du manque de clarté du programme financier du ministère concernant le développement de l’internet à haut débit et l’amélioration de la couverture du réseau mobile.