L’auteur du livre Bab El Oued et ses mille et une vies cachées, de Mahdi Boukhalfa, a été récompensé, à Paris, du Prix du Savoir lors de la 10e édition de la «Journée du manuscrit francophone», ont indiqué les organisateurs.
Publié en 2021, l’opus de 288 pages raconte l’emblématique quartier algérois à travers ses ruelles, ses salles de cinéma, ses plages et ses mémorables et populaires rencontres de football. Mahdi Boukhalfa est sociologue de formation et journaliste de profession. Il a à son actif plusieurs ouvrages, tels que Mama Binette, naufragée en Barbarie (2019) ou Pavillon Covid-19, sept jours en enfer (2021).
Plusieurs autres manuscrits d’auteurs issus de différents pays étaient en lice pour l’édition 2022 du «Manuscrit francophone» qui a attribué le Grand prix à Nada Psché pour son roman L’as de trèfle. Pour rappel, Boukhalfa a fait ses classes à l’Agence APS, puis comme la majorité des grandes plumes, il a bourlingué un peu partout en apportant sa touche dans plusieurs journaux.
Mahdi Boukhalfa, enfant de Bab El Oued et de Saint-Eugène, fervent supporter du Mouloudia d’Alger, a le cœur qui palpite pour Alger, mais aussi pour l’Algérie et son glorieux passé, comme en témoignent ses livres : La Cantera, il était une fois Bab El Oued (2021)e Mama Binette, naufragée en Barbarie aux Editions El Qobya (2021).
Auteur prolifique, il éditera aussi des essais politiques : La marche d’un peuple. Les raisons de la colère (août 2020, éditions du Net), Sociologie d’une révolution inachevée (El Qobya mars 2022), Khaouty, avancez l’arrière ; Le Fantôme du 18 avril (LEN à Paris) et MC Alger. Cent ans de football (éditions El Othmania, 2022).
Pour lui, l’écriture est une drogue, il en est accroc. Avec son vécu et son expérience professionnelle, il apporte sa pierre à l’édifice de la littérature algérienne. La situation du livre en Algérie ne le décourage pas. Au contraire, l’obstacle est devenu un stimulant, d’autant que ses manuscrits ont des échos à l’international.