Le président Kaïs Saïed a entamé son discours par un vibrant hommage à «l’Algérie, terre des martyrs». Le chef de l’Etat tunisien s’est réjoui que ce Sommet soit organisé dans une journée aussi symbolique que le 1er Novembre, jour anniversaire de la glorieuse guerre de Libération nationale.
Lors de son discours d’ouverture des travaux du Sommet arabe, en sa qualité de président de la session précédente, en présence des dirigeants arabes et de leurs représentants, conduits par le président de la République, Kaïs Saïed a souligné que «les décisions qui émergeront du sommet rassembleront les frères autour d’un ensemble de solutions et s’accorderont sur le nombre minimum d’approches et de moyens permettant de surmonter les divergences qui se sont accumulées dans le passé et les derniers développements de ces dernières années».
Dans le même contexte, le Président tunisien a souligné «les efforts déployés par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui ont abouti à l’accord de réconciliation entre les factions palestiniennes, qui a été signé à Alger au milieu du mois dernier, contribuera à aménager la maison palestinienne et à parvenir à la réconciliation palestinienne». Et de souligner : «La paix et l’harmonie ne peuvent prévaloir qu’en rétablissant le droit du peuple palestinien, qui ne peut jamais être abandonné, et l’établissement d’une Palestine libre, indépendante et souveraine avec El Qods Al-Sharif comme capitale.»
Dans son bilan de ce qui a été caractérisé par la présidence tunisienne du précédent Sommet arabe, le Président tunisien a attiré l’attention sur le souci de la Tunisie de résoudre les problèmes de la région arabe et de rechercher des solutions pour eux en instaurant un dialogue au sein de la Ligue arabe pour permettre une compréhension plus profonde de nos problèmes et pour mobiliser un soutien pour eux d’une manière qui ajoute du dynamisme et de l’efficacité au rôle arabe.
Le président tunisien a ensuite rendu hommage à son homologue algérien qui a fait de ce Sommet celui du «rassemblement et de la fraternité». «Nous espérons que le Sommet d’Alger contribuera à résoudre les différends entre nos pays arabes et que ce Sommet soit celui des frères et des solutions», a-t-il insisté. C’est dans ce sens que Saïed a appelé tous les participants à faire de ce rendez-vous «celui du début de la vraie unité arabe face aux dangers qui menacent la région».
Il a évoqué, à ce propos, la sécurité alimentaire, les changements climatiques, les crises migratoires et le crime organisé. Il a déploré le fait que les pays arabes «se soient renfermés sur eux-mêmes et tentent de régler par eux-mêmes leurs problèmes, sans recourir à la solidarité régionale». Au sujet de la question palestinienne, il a affirmé que ce problème concerne tout le monde arabe. Il a réitéré, à ce propos, son soutien à «la Palestine indépendante, avec El Qods comme capitale».
Il n’a pas manqué de saluer les initiatives de l’Algérie à travers la réconciliation intra-palestinienne sous l’égide du président Abdelmadjid Tebboune. S’agissant de la crise libyenne, il a rappelé que la solution et la réconciliation ne peuvent venir que des Libyens eux-mêmes, sans ingérence étrangère. Il a évoqué explicitement la Syrie, le Yémen et la Libye, appelant à trouver une solution réelle à ces crises qui menacent toute la région.