Deux voitures ont explosé samedi après-midi près du carrefour animé de Zobe, suivies de coups de feu lors d’une attaque visant le ministère somalien de l’Éducation.
Au moins cent personnes, dont des enfants, ont été tuées dans un double attentat à la voiture piégée samedi sur une artère très fréquentée du centre de la capitale Mogadiscio, a déploré , aujourd’hui, dimanche le président Hassan Sheikh Mohamud.
« 100 personnes ont trouvé la mort et 300 ont été blessées », a-t-il déclaré après s’être rendu sur le site de l’attentat. Le précédent bilan était de 9 morts. Le président a précisé que «les nombres de morts et de blessés continuaient tous les deux à augmenter».
Deux voitures remplies d’explosifs ont explosé à quelques minutes d’intervalle dans l’après-midi près du carrefour animé de Zobe, suivies de coups de feu lors d’une attaque visant le ministère somalien de l’Education. Les explosions ont brisé les fenêtres des bâtiments voisins, envoyant des éclats de balles et des panaches de fumée et de poussière dans l’air.
L’attaque a eu lieu au même carrefour très fréquenté où un camion avait explosé le 14 octobre 2017, tuant 512 personnes et en blessant plus de 290. «C’est au même endroit et ce sont les mêmes innocents» qui sont frappés, a déploré Hassan Sheikh Mohamud. «Ce n’est pas juste. Si Dieu veut, ils n’auront plus la capacité de perpétrer un nouvel (attentat, comme celui de Zobe)», a-t-il fustigé, en référence aux djihadistes du groupe Shebab.
Ce type d’attentat – qui n’a pas été immédiatement revendiqué – est généralement attribué par les autorités somaliennes aux militants djihadistes shebab qui mènent régulièrement des attaques dans la capitale et les grandes villes de Somalie.
Selon un témoin, Abdirahman Ise, il y avait beaucoup de monde sur la route longeant le ministère au moment de la première explosion. «J’ai vu beaucoup de fumée aux alentours du ministère et beaucoup de dégâts», a rapporté un autre témoin, Amino Salad. Les explosions ont soufflé les fenêtres des bâtiments voisins, selon la police et des témoins.
Un agent de sécurité Ahmed Ali, parmi les premiers à arriver sur place samedi, a dit avoir «vu les cadavres de neuf personnes pour la plupart des civils dont des femmes et des enfants».