Dans son allocution Ramtane Lamara a souligné que «la réunion se tient aujourd’hui pour préparer notre sommet arabe après une interruption de trois ans, au cours de laquelle nous n’avons pas pu maintenir la régularité des réunions de nos dirigeants en raison de la pandémie de Corona et de ses effets qui jettent une ombre sur tous les aspects de la vie internationale».
Evoquant la pandémie de coronavirus, le ministre des affaires étrangères a affirmé que «nos pays, comme tous les pays du monde, commencent à peine à se remettre de cette épidémie, la crise en Ukraine a créé une terrible réalité qui menace de graves répercussions sur le système international, y compris notre région arabe au niveau sécuritaires, politiques et économiques».
À la lumière de ces circonstances exceptionnelles qui viendraient approfondir les défis communs auxquels les pays arabe arabes confrontés, Lamamra appelé à redoubler d’efforts «en tant que groupe uni par le principe d’unité de destin et les valeurs et engagements», «et nous devons travailler à valoriser les éléments de son intégration et sa renaissance», a-t-il ajouté.
De ce point de vue, le ministre a souligné que «l’Algérie compte beaucoup sur la contribution de chacun au sommet d’Algérie pour donner un nouveau départ à l’action arabe commune selon une approche qui dépasse les approches traditionnelles pour répondre aux exigences du présent et nous permet, collectivement, tracer les contours d’un avenir meilleur pour nos peuples et nos pays».
A-propos de la situation en Palestine Lamamra a déclaré que «les développements auxquels notre monde assiste, malgré leur complexité, ne doivent pas nous faire oublier les préoccupations et les problèmes de notre nation, en particulier la question palestinienne, qui traverse aujourd’hui ses étapes les plus difficiles à la lumière de la stagnation du processus politique et de la persistance de l’occupant à imposer le fait accompli».
Dans ce contexte, il a salué les frères palestiniens pour leur implication dans l’initiative de réconciliation lancée par le président Abdelmadjid Tebboune au début de cette année en coordination avec son frère le président Mahmoud Abbas, qui a abouti à la signature de la «Déclaration de l’Algérie» émanant de la «Conférence d’unification pour la réalisation de l’unité nationale palestinienne» le 13 octobre 2022.
Sur cette base, il a espéré que «nous pourrons tous œuvrer à la construction d’un consensus plus large qui permettrait à tous les pays arabes de s’unir et d’unifier leurs efforts pour résoudre les crises aiguës que traverse notre région arabe, ce qui en a fait un l’arène de conflits entre de nombreuses puissances étrangères».
Revenant sur la situation en Libye, la Syrie et au Yémen Ramtane Lamamra a précisé dans son discours que «les situations difficiles que traversent nos frères en Libye, en Syrie et au Yémen, doivent nous empêcher de rattraper ce que nous avons manqué dans les efforts et les initiatives pour avancer sur les chemins de la paix et de la réconciliation qui devraient partir de la maison arabe».
De même, «nous attendons avec intérêt de renforcer la solidarité avec les pays arabes frères qui connaissent des difficultés passagères, qu’elles soient économiques ou politiques, tout en respectant les principes de bon voisinage et de non-ingérence dans les affaires intérieures des pays», a-t-il poursuivit.
Il a ajouté que «l’Algérie appelle également à activer ces principes fondamentaux dans le cadre de la structuration de nos relations avec les pays voisins qui partagent notre appartenance à la civilisation islamique».
«Le travail préparatoire qui nous est confié aujourd’hui reste d’une grande importance, non seulement au vu de l’ampleur des défis posés aux niveaux arabe et international, mais aussi au vu des énormes opportunités de coopération et d’intégration dans tous les domaines vitaux», précise Lamamra.
A la fin de son intervention, le ministre des affaires étrangères a invité ses homologues arabes à travailler ensemble avec ambition et dans un esprit de compromis pour «faire du sommet de la réunification un succès et renforcer la solidarité autour de la mémoire éternelle du premier novembre, qui reste un titre noble pour l’unité de nos peuples et pays en faveur de la vérité».