Le Centre algérien de la cinématographie (CAC) organise la manifestation du «Film arabe» du 27 au 30 octobre à la Cinémathèque d’Alger, avec au programme la projection de films parmi des réalisations arabes, ainsi que des conférences autour du cinéma, a indiqué ce mardi un communiqué de cet établissement culturel.
Le programme de la manifestation prévoit des projections à la Cinémathèque d’Alger de films distingués parmi des réalisations de pays arabes, ayant connu une audience parmi les critiques et le public et ayant remporté des prix aux festivals, à l’instar de Et maintenant, on va où ? de la réalisatrice libanaise Nadine Labaki, du film La momie du réalisateur égyptien Shadi Abdesselam, du film Le destin, du réalisateur égyptien Youssef Chahine, de Nahla du réalisateur algérien Farouk Bouloufa, de Yemma de la réalisatrice algérienne Djamila Sahraoui et du film Le collier perdu de la colombe, du réalisateur tunisien Nacer Khémir.
A l’occasion, des conférences et des communications ont été programmées, avec la participation d’un nombre de critiques et de scénaristes. A la clôture de la manifestation cinématographique, le public sera au rendez-vous avec la conférence «Lecture dans la cinéma arabe», en sus de l’organisation d’un hommage au défunt Mohamed Boudia.
Pour rappel, le regretté Boudia est né le 24 février 1932 à La Casbah d’Alger avant d’être assassiné à Paris le 28 juin 1973 dans l’explosion de sa voiture. Homme de théâtre en France et écrivain révolutionnaire, à Dijon puis à Paris ; à partir de 1955, activiste de l’Organisation spéciale de la Fédération de France du FLN ; arrêté en 1958, évadé de la prison de Fresnes en 1961 prenant place dans la troupe de théâtre du FLN à Tunis ; directeur du Théâtre national algérien (1963-1965) ; en exil en France (Théâtre de l’Ouest parisien à Boulogne-Billancourt), activiste de la cause palestinienne.
Après avoir été scout musulman, à l’âge de 17 ans à Alger, Mohamed Boudia découvre le théâtre qui sera sa passion et son activité publique. En 1950, il part en France faire son service militaire à Dijon. En 1955 à Paris, il crée une troupe théâtrale pour laquelle il écrit un certain nombre de textes dramatiques qui restent pour la plupart inédits. Mohamed Boudia est doublement un activiste.