Le chef du Conseil suprême d’Etat en Libye, Khaled Al-Mashri, a annoncé dimanche que la formation d’un gouvernement national «unifié» qui contrôle l’ensemble du pays est une condition pour la tenue des élections.
Al-Mashri a accusé le gouvernement d’union nationale dirigé par Abdel Hamid Dbeibah de «ne pas travailler pour organiser des élections» dans le pays.
Il a également ajouté que «le Conseil d’Etat avait décidé de ne pas s’immiscer dans le choix du poste du procureur général et du chef de la Cour suprême», notant que «c’est ce qui s’est passé».
Dbeibah avait rejeté le récent accord entre les présidents du Parlement Aguila Saleh et le Conseil suprême d’Etat de Khaled Al-Mashri, qui prévoit l’unification du pouvoir exécutif et la répartition des postes souverains dans le pays avant l’année prochaine.
Cette divergence de positions éclaire les difficultés que peuvent rencontrer la mise en œuvre de cet accord ou l’engagement entre Al-Mashri et Saleh, qu’il s’agisse d’un changement d’autorité exécutive ou de la répartition des positions régaliennes, compte tenu du rejet de cet accord par les partis politiques et militaires de la capitale, Tripoli.
Il est à noter que le dossier des postes régaliens est l’une des questions les plus controversées entre les dirigeants libyens en raison de la divergence de vues concernant les méthodes, les mécanismes et les critères de sélection et de répartition de ces postes et les noms des candidats pour assumer ces postes régaliens.