Il est prévu que les stations de dessalement de l’eau de mer contribueront à couvrir les besoins en eau potable de la population à hauteur de 42% d’ici 2024, a indiqué dimanche à Blida, le représentant du ministère des Travaux publics, de l’Irrigation et des équipements de base.
Dans son intervention sur «les ressources en eau et la sécurité hydrique en Algérie», Mme Assia Azirou a expliqué, lors de sa participation aux travaux du premier forum national sur «la protection et la conservation des ressources en eau» que «la stratégie de l’Etat pour fournir cette ressource vitale mise beaucoup sur la dépendance à l’eau dessalée à l’avenir».
A cet égard, elle a souligné que «le pourcentage de dépendance à cette source pour fournir de l’eau potable aux résidents des wilayas côtières et des wilayas voisines devrait passer de 17% actuellement à environ 42% en 2024 et 60% en 2030».
Le représentant du ministère a ajouté que «718 9904 personnes sont actuellement approvisionnées en eau dessalée pour couvrir leurs besoins en eau potable, et le nombre devrait passer à 2 80 3749 personnes en 2024 et 35 millions de personnes d’ici 2030».
Elle a indiqué que «le secteur compte 12 stations de dessalement, en attente d’en recevoir de nouvelles, portant le nombre à 23 usines au cours des deux prochaines années».
Mme Azirou a ajouté qu’«en plus du dessalement de l’eau de mer, l’Etat attache également une grande importance au renforcement des capacités de stockage de l’eau en lançant des travaux pour achever de nouveaux barrage». Ajoutant dans le même contexte que «quatre nouveaux barrages devraient être réceptionnés en 2024, portant le nombre à 85 barrages avec une capacité totale de stockage de 9 milliards de mètres cubes, sachant que la capacité de stockage actuelle est estimée à 6,8 milliards de mètres cubes».
De son côté, le professeur à l’Université Saad Dahleb, Boualem Remini, a évoqué l’un des moyens traditionnels utilisés pour l’irrigation dans le Sahara, pointant la réticence d’une grande partie des agriculteurs de l’utiliser dans les états du Sud malgré son rôle dans la garantie de la disponibilité de l’eau en cas de sécheresse pendant une période d’environ deux ans.
Il a ajouté dans son intervention que «52 pays, en plus de l’Algérie, utilisent ce système traditionnel, qui est la plus ancienne source d’eau pour l’irrigation, qui est principalement liée aux zones de nature aride et sèche, de sorte que les eaux souterraines sont attirées et drainées vers la surface par des voies horizontales»