Ahmed Dkhinissa enseignant en droit public a l’université d’Alger a estimé qu’ «il est nécessaire d’éloigner la gouvernance stratégique de la bureaucratie afin de simplifier la vie du citoyen conformément aux orientations constitutionnelles inscrites par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, notamment dans le respect de la démocratie participative et en tenant compte des spécificités des conditions de développement de certaines communes».
Intervenant ce matin sur les ondes de la radio nationale, Dkhinissa a expliqué que «le président de la République a donné des instructions pour reconsidérer en profondeur le texte législatif relatif aux groupements régionaux, et le considérer comme une opportunité qu’il faut saisir pour revenir à la loi et ce qui doit être ajouté ou modifié afin d’améliorer le texte, d’autant plus qu’il y a de nombreux aspects qui ne sont pas activés».
L’invité a ajouté que «le débat doit être ouvert et un cadre de concertation doit être ouvert avec la participation de tous afin d’établir de nouvelles dispositions portant principalement sur l’encadrement du processus de gouvernance et la conduite de l’administration régionale et de la collecte locale, tout en mettant un terme à toutes les formes de compétences qui se chevauchent».
Dans le même contexte, Ahmed Dkhinissa enseignant en droit public à l’université d’Alger a souligné qu’«en l’absence d’acteurs réels, la gouvernance doit être incluse dans de nouvelles institutions liées à la réalisation de ces outils existants car il n’est pas facile de construire un schéma étatique ou municipal».
Il a également ajouté qu’ «il y a un déficit de gouvernance au niveau local en raison du manque de coordination entre les différentes instances, donc de nouveaux cadres de gouvernance doivent être trouvés».
D’autre part, l’invité a précisé que «le programme présidentiel porte en lui un ensemble de visions profondes de réformes à tous les niveaux, alors que les pouvoirs publics sont aujourd’hui en train d’adapter tous les textes juridiques, législatifs et réglementaires, et les dispositions qu’ils contiennent qui garantissent les droits des citoyens et confirment les obligations des institutions de l’État pour atteindre cet objectif».
Il a ajouté que «la prise en charge des affaires des groupements régionaux nécessite de la flexibilité, le renforcement de la contribution et la facilitation de la mise en place et de la promotion des investissements, ainsi que la définition des schémas de gestion des services publics».
Dkhinissa a souligné qu’«il faut miser sur les municipalités et leur donner des moyens adaptés afin de contribuer au processus de développement économique, et aussi en tant qu’acteur responsable dans la perception des politiques publiques».