Selon un nouveau rapport publié par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le baromètre des prix mondiaux des denrées alimentaires a affiché une baisse pour le sixième mois consécutif en septembre, avec un net recul des cours des huiles végétales qui a fait plus que contrebalancer la hausse des prix des céréales.
L’Indice FAO des prix des produits alimentaires s’est établi en moyenne à 136,3 points en septembre, soit une baisse de 1,1% par rapport au mois d’août, mais demeure à un niveau supérieur de 5,5% à sa valeur d’il y a un an. L’Indice suit l’évolution mensuelle des prix internationaux d’un panier de produits alimentaires couramment échangés.
La FAO a aussi fait paraître son dernier Bulletin sur l’offre et la demande de céréales, signalant une «nouvelle baisse des estimations de la production céréalière mondiale pour 2022, qui s’établissent à présent à 2768 millions de tonnes, soit 1,7% en dessous du chiffre de 2021».
«La production mondiale de céréales secondaires devrait atteindre 1468 millions de tonnes, soit un recul de 2,8% en glissement annuel, évolution qui s’explique principalement par des conditions météorologiques défavorables pour les cultures aux Etats-Unis d’Amérique», indique le rapport de la FAO.
La même source a indiqué que «la production mondiale de riz devrait s’établir à 512,8 millions de tonnes, soit un chiffre en recul de 2,4% par rapport au niveau record atteint en 2021, mais qui reste encore au-dessus de la moyenne».
La révision à la baisse de la production rizicole depuis septembre est le résultat de la sécheresse de l’été et des fortes températures en Chine, auxquelles se sont ajoutées des inondations au Pakistan. En septembre, la FAO a relevé ses prévisions concernant la production mondiale de blé pour les porter à 787,2 millions de tonnes, soit une progression de 1,0% par rapport à l’année précédente, avec un nouveau record en perspective, à la faveur de rendements supérieurs aux attentes dans l’Union européenne et en Fédération de Russie.
La FAO a indiqué que «l’utilisation mondiale de céréales en 2022-2023 devrait s’établir à 2784 millions de tonnes, soit un niveau inférieur de 0,5% à celui de 2021-2022, cette réduction étant principalement imputable à une moindre utilisation dans l’alimentation animale».
«Les stocks mondiaux de céréales à la clôture des campagnes de 2023 devraient se contracter de 1,6% par rapport à leurs niveaux d’ouverture, pour s’établir à 848 millions de tonnes. On s’attend à un léger recul du rapport stocks/utilisation de céréales au niveau mondial qui, après avoir été de 31% l’année précédente, tomberait à 29,7% en 2022-2023, soit un niveau encore relativement élevé au regard des antécédents», ajoute le rapport.
Les projections font état d’une baisse des échanges mondiaux de céréales de 2,4% en 2022-2023 (juillet-juin) par rapport à la campagne de commercialisation précédente, et laissent entrevoir des contractions des échanges pour toutes les céréales principales. Au nombre des facteurs considérés comme contribuant à ce recul figurent les conséquences de la guerre en Ukraine et la vigueur du dollar américain.