Pour marquer l’attachement de l’Algérie aux personnes âgées en cette Journée internationale des personnes âgées, la ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine, Kaouthar Krikou, a présidé, samedi, la cérémonie de célébration sous le slogan «Les personnes âgées entre l’authenticité du patrimoine et la modernité».
Dans son allocution, Kaoutar Krikou a déclaré qu’il s’agit d’«une occasion de reconnaître les expériences et les réalisations des personnes âgées et de souligner leur intégration sociale et économique et leur contribution à la voie du développement durable comme modèle précieux pour l’avenir» ; elle a ajouté que «la personne âgée occupe toujours une position sociale de premier plan dans notre société, et sur ce principe, la politique nationale dans le domaine de la protection des personnes âgées a été dessinée à travers le soin particulier que l’Etat accorde à cette frange de la population en contrôlant les outils juridiques pour la protéger, la promouvoir et assurer sa participation à la vie publique, d’œuvrer à la valorisation de son savoir et de sa civilisation et d’assurer sa transmission aux générations d’une manière harmonieuse qui assure une communication affectueuse entre les membres de la société».
Pour sa part, Yacine Oualid, le ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, a indiqué que «le secteur de l’artisanat est un nouveau secteur important en Algérie, compte tenu de la grande richesse que notre pays possède dans ce domaine et de la grande diversité au niveau du pays», précisant : «Nous pouvons dire que l’Algérie est l’un des pays les plus diversifiés dans les industries traditionnelles, et il nous faut le protéger de l’extinction.»
Des spécialistes appellent à la création de centres gériatriques
Par ailleurs, à l’occasion de cette Journée internationale des personnes âgées, des spécialistes et des sociologues ont appelé à la création de centres gériatriques pour la prise en charge des personnes âgées, en tirant profit des efforts considérables réalisés dans le domaine de la santé ces dernières années en Algérie, où cette catégorie représente près de 10% de la population.
De son côté, la sociologue Houria Ahcène Djaballah estime que «la prise en charge d’une personne âgée souffrant de nombreuses pathologies est difficile, notamment pour les membres de leurs familles en raison du manque de moyens financiers, appelant la société civile et les hommes d’affaires à contribuer, aux côtés de l’Etat, à la création de centres de gériatrie».
Le responsable de l’Association nationale d’aide aux personnes âgées «Wafa», Saïd Houas, a suggéré, dans une déclaration qu’il a faite à l’occasion de la commémoration de la Journée internationale des personnes âgées (1er octobre), que «les clubs soient soutenus par des formations des ateliers pour profiter des expériences de ces personnes âgées pour les transmettre aux générations, notamment dans certaines professions liées à l’artisanat».
De son côté, la présidente de l’Association nationale paramédicale du vieillissement «Ihsane», Souad Chikhi, a salué la prise en charge par les pouvoirs publics de cette frange de la société, notamment en ce qui concerne les mesures et actions prises dans les domaines du parrainage, de l’accompagnement et l’intégration sociale et familiale, proposant «la mise en place de services de médecine des personnes âgées pour des soins spécialisés».
Pour sa part, le président de la Société algérienne de gériatrie (SAGE), Benamer Mustapha, a salué les efforts des autorités pour prendre en charge les personnes âgées dans divers domaines, notant le «riche» arsenal juridique national visant à améliorer la situation de ce groupe, considérant que ces lois «sont en phase avec les évolutions en cours et répondent aux besoins de la société».