La Chine accueille favorablement l’adhésion de l’Algérie à la famille des BRICS, a indiqué à New York le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi, soulignant que l’Algérie est un «grand pays en développement» et un «représentant des économies émergentes».
«La Chine soutient l’Algérie dans son rôle dans la présidence tournante de la Ligue arabe et de la prochaine tenue du Sommet arabe et accueille favorablement son adhésion la famille des BRICS», a indiqué Wang, cité dimanche par l’agence Chine Nouvelle, à l’issue de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, en marge de la 77e session de l’Assemblée générale de l’ONU.
BRICS est l’acronyme du bloc de marchés émergents regroupant le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud et dont la présidence est assurée cette année par Pékin. Le chef de la diplomatie chinoise a déclaré, par ailleurs, que son pays était «disposé à travailler avec l’Algérie pour jouer un rôle constructif dans la réalisation de la paix mondiale et du développement».
En juillet dernier, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait affirmé que l’Algérie «s’intéresse aux BRICS, en ce qu’ils constituent une puissance économique et politique». «L’adhésion à ce groupe mettrait l’Algérie, pays pionnier du non-alignement, à l’abri des tiraillements entre les deux pôles», avait-il assuré. Samedi, lors de l’ouverture des travaux de la rencontre gouvernement-walis, Abdelmadjid Tebboune a affirmé que l’Algérie avait pour objectif le développement du produit intérieur de manière à pouvoir adhérer aux BRICS.
«Nous nous préparons dans ce sens», a-t-il soutenu. Sur ce point, selon des économistes, «l’Algérie possède toutes les qualifications économiques nécessaires pour rejoindre le groupe BRICS».
Pour l’expert en économie, Mokhtar Allali, «l’objectif d’attirer un grand nombre d’investissements étrangers et le lancement récent de grands projets par l’Algérie contribueront à son adhésion au groupe BRICS, ce qui va augmenter le degré de sa stabilité économique». De son côté, l’analyste économique Aboubaker Sellami a souligné «l’importance économique du groupe BRICS».
Il a souligné que «le grand potentiel de l’Algérie et le bon démarrage de son économie au cours des deux dernières années la qualifient pour rejoindre le groupe». Dans le même contexte, l’expert a passé en revue les qualifications de l’Algérie dans divers domaines, tels que le Produit national brut (PNB), sa situation stratégique, les réseaux routiers avec l’Afrique et les réseaux de canaux gaziers avec l’Afrique et l’Europe, qui, selon lui, «permettent à l’Algérie de rejoindre le groupe BRICS».