La Commission habitat, équipement et aménagement du territoire à l’Assemblée populaire nationale (APN), S’est réunie, hier, sous la présidence de Amar Oulmi, afin d’entendre le directeur général de l’Office national de l’irrigation et du drainage des eaux (ONID), Rabeh Tlaboulma.
Oulmi a déclaré, selon le communiqué de l’APN, que «l’irrigation accompagne le secteur agricole pour réussir le défi annoncé par l’Etat algérien dans le domaine de la sécurité alimentaire», en préparant, dit-il, «un vaste programme visant à relever le périmètre irrigué et l’utilisation rationnelle de l’eau agricole pour améliorer les rendements et augmenter la production».
Pour sa part, Tlaboulma a indiqué que le bureau qu’il dirige «est chargé de toutes les tâches de l’irrigation agricole dans les zones irriguées», notamment en termes de gestion, d’exploitation et d’entretien, ainsi que la subordination du service public ainsi que la mise en œuvre de projets délégués au compte de l’Etat.
Il a ajouté que «l’Office est chargé de gérer, d’exploiter et d’entretenir les réseaux d’irrigation et les réseaux connexes, de diriger l’irrigation, ainsi que d’accompagner et de conseiller les usagers de l’eau agricole».
«A cet égard, le Directeur général a indiqué que l’ONID supervise cinq directions régionales à travers 33 wilayas contenant 44 périmètres, dont la superficie achevée est estimée à 288.166 hectares et la superficie irriguée à 229.074 hectares», souligne le communiqué.
Tlaboulma a souligné que son département a «fait face à plusieurs problèmes», dont le principal est le prix actuel de l’eau et la gestion de la pénurie de ressources en eau, en plus de la difficulté à répondre aux besoins en eau des agriculteurs et la perte de terres agricoles due à l’expansion urbaine.
A cet effet, le Président de la Commission a suggéré l’application du processus d’accompagnement des agriculteurs dans le développement de leur production à travers un conseil technique et leur dotant de matériels agricoles et d’équipements d’irrigation modernes par le biais de paiements en tranche, en insistant sur la nécessité de récupérer l’eau perdue dans la nature grâce à un programme de dérivation des eaux.
A cet égard, les députés se sont interrogés sur les mesures mises en place pour sécuriser l’eau d’irrigation, d’autant plus que certaines activités comme la plantation d’arbres fruitiers dans certaines zones ont été arrêtées alors que des pôles agricoles sont en jeu en raison d’un manque d’eau, comme la filière des dattes dans le Wilaya de Biskra.
Ils ont également remis en question les mécanismes utilisés pour «contrôler techniquement l’eau et délimiter les quotas des agriculteurs, d’autant plus que certaines zones manquent de canaux pour connecter les usines de filtration et les réservoirs».