Entre e-commerce et e-payement, il existe un gap à déchiffrer. Acheter en ligne ne veut pas automatiquement dire payer en ligne, puisqu’au moment de la livraison, le payement peut se faire en cash, et cela semble être une pratique courante, notamment pour les produits passant plutôt par les réseaux sociaux que par des sites de e-commerce officiels. C’est ce qu’a expliqué Djaouad Allal, expert en numérisation et directeur général de l’entreprise Adex Technology, lors de son passage ce mercredi matin dans l’émission «L’invité de la rédaction» de la radio chaîne 3 de la radio algérienne. «Lorsqu’on examine les chiffres monétique du Groupement d’intérêt économique (GIE), site référence en termes de statistiques, l’on se rend compte que les transactions du e-payement liées au e-commerce ne sont que de l’ordre de 11 milliards de dinars, dont 50% seulement passent par la téléphonie mobile», a-t-il ajouté.
L’invité a indiqué que «seulement 253 sites de e-commerce exercent dans la sphère formelle». Les chiffres n’ayant de sens que s’ils sont comparés, Allal ajoute que «le retrait en cash étant de l’ordre de 1723 milliards de dinars, l’on se retrouve avec un ratio de moins de 1%», a-t-il expliqué, soulignant que «si beaucoup des produits commercialisés sont déclarés, une bonne partie en revanche émane du secteur informel dans ce e-commerce». Il s’agit donc d’argent qui «émane du système bancaire, qui transite par le secteur informel et revient à la banque». Pour expliquer le phénomène, l’invité de la radio évoque la récente application de la TVA sur les transactions commerciales en ligne jusque-là exonérées. Autre facteur de recul du e-commerce formel, la limitation de l’importation.
«Il y a moins de produits en stock chez les grandes enseignes commerciales». Pour rappel, le 1er Salon du e-commerce et des services en ligne a ouvert ses portes, hier, mardi à Alger, avec la participation de plus de 60 exposants professionnels, activant dans les domaines de la livraison et des prestations logistiques et technologiques, ainsi que des établissements financiers. Organisé du 20 au 23 septembre en cours au palais des Expositions des Pins maritimes d’Alger, ce salon a été ouvert par le ministre de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, Yacine El Mahdi Oualid et par le ministre de la Numérisation et des Statistiques, Hocine Cherhabil.
Selon les organisateurs, cet événement économique vise à fédérer les acteurs du commerce et des services en ligne en Algérie autour de ce secteur d’activités émergent et aux multiples débouchés. Il ambitionne de donner une dimension professionnelle au secteur du e-commerce et des services en ligne, en créant une synergie entre ses différents acteurs, mais surtout en intégrant le maximum de ces acteurs au circuit licite des pratiques commerciales en ligne