Les prix du pétrole ont affiché une perte hebdomadaire, en partie à cause de la force du dollar américain, qui rend le pétrole plus cher pour les acheteurs qui utilisent d’autres devises.
Le brut Brent et le brut US West Texas ont chuté d’environ 2% au cours de la semaine, et depuis le début du troisième trimestre jusqu’à présent, les deux bruts ont chuté d’environ 20%, dans la pire baisse trimestrielle en pourcentage depuis le début de l’épidémie de Corona en le premier trimestre 2020.
Les prix du pétrole ont légèrement augmenté, vendredi, après qu’une fuite dans le port irakien de Bassorah a restreint l’approvisionnement en brut, au milieu des craintes de fortes hausses des taux d’intérêt, ce qui devrait freiner la croissance économique mondiale et la demande de carburant.
Les contrats à terme sur le Brent ont augmenté de 51 cents vendredi pour s’établir à 91,35 dollars le baril. Et les contrats à terme sur le brut US West Texas ont augmenté d’un cent, à 85,11 $, lorsqu’ils se sont installés.
Des officiels cités par l’agence Bloomberg affirmaient vendredi que les installations allaient être remises en service sans tarder, mais d’autres sources citées par des médias spécialisés faisaient état d’une fuite massive, qui devrait nécessiter plusieurs jours avant d’être contenue.
Cette incertitude a donné un coup de pouce aux cours du brut, le terminal de Bassora assurant le transit de plus de 1,5 million de barils par jour.
Pour Bart Melek, de TD Securities, « les marchés de l’énergie montrent des signes de stabilisation, malgré le climat d’aversion au risque ».
La publication d’un indicateur américain d’inflation plus élevé qu’attendu a entraîné la montée en puissance des craintes d’une récession cette semaine, mais les prix du pétrole sont restés à distance des plus bas de huit mois enregistrés il y a dix jours.
Pour Andrew Lebow, l’approche de la date d’entrée en vigueur de l’embargo européen sur les exportations de pétrole russe, le 5 décembre, contribue à la résistance des cours.
En l’état, Sophie Lund-Yates, d’Hargreaves Lansdown, ne s’attend pas à ce que les prix reviennent tutoyer des sommets compte tenu de la dégradation accélérée de la conjoncture, « mais cela peut changer en un claquement de doigts vu le contexte géopolitique ».