Le problème des garanties est l’un des obstacles les plus importants auxquels sont confrontées les petites et moyennes entreprises pour les jeunes entrepreneurs, et dans le cadre de la politique de l’Etat algérien pour soutenir et développer ce secteur, représenté dans l’accompagnement de l’investisseur et la suppression des barrières et obstacles auxquels il est confronté tout en finançant son propre projet, le gouvernement a pris l’initiative ces dernières années de compléter un système financier représenté par le Fonds de garantie des prêts pour les petites et moyennes entreprises, et son objectif est de faciliter l’accès des institutions aux prêts bancaires, en plus de fournir des garanties à l’investisseur en partageant les risques du prêt avec la banque.
Le Fonds de garantie des emprunts est un établissement public placé sous la tutelle du ministère de l’Industrie, créé en 2002 et lancé ses services en 2004. Il sert d’intermédiaire entre les maîtres d’ouvrage et les banques publiques et privées qui les financent par le biais des banques en octroyant des garanties pour des prêts d’investissement (prêts à moyen terme dans tous les secteurs) dont les plus importants sont l’industrie, la pêche, le tourisme, etc.
Le Fonds s’emploie à aider les petites et moyennes entreprises économiquement viables à obtenir des prêts auprès des banques, en atténuant le problème de l’asymétrie de l’information, des coûts de transaction et des garanties, qui figurent parmi les principaux obstacles au financement bancaire des petites et moyennes entreprises, étudier le dossier de demande de garantie dont le maître d’ouvrage fournit l’étude technique, économique et financière, et étudier l’étendue de la capacité de l’investisseur à restituer le prêt à la banque dans les délais impartis, ainsi qu’à régler toutes les redevances liées au prêt. Le FGAR a contribué à fournir de nombreuses garanties aux propriétaires de petites et moyennes entreprises dans diverses activités et à fournir de nombreux emplois à de nombreuses personnes.
Le FGAR joue un rôle majeur dans le sauvetage des entreprises en difficulté
L’expert en économie, Aboubaker Sellami, a déclaré à Maghreb info que «le Fonds de garantie des prêts est un lien reliant les banques et les petites et moyennes entreprises à travers l’étude des dossiers et des projets», soulignant que «ce fonds fonctionne selon certaines conditions avant d’accepter tout dossier et de vérifier l’existence du projet effectivement, et son recours à une étude judiciaire».
Dans le cas où l’entreprise ne serait pas en mesure de payer les dettes, Salami estime que «le fonds mène également une étude approfondie sur le projet à financer et apporte une garantie supplémentaire à la banque finançant la petite ou moyenne entreprise».
Concernant le contrat de coopération et de partenariat que le Fonds vient de signer avec la Banque locale de développement, il a déclaré : «Il s’inscrit dans le cadre des garanties accordées par le Fonds aux banques pour encourager les jeunes entreprises.» Il a expliqué dans le même contexte que «le Fonds joue le rôle de sauveur dans ce type d’opération en donnant de nouvelles opportunités à de jeunes entreprises en difficulté, en entretenant les relations économiques entre la banque et l’investisseur propriétaire de l’entreprise (défaillante) et en essayant de trouver des solutions alternatives pour relancer le projet».
L’Algérie doit suivre l’exemple italien en matière d’accompagnement des micros et moyennes entreprises
L’économiste, Houari Tigharsi, nous a déclaré à propos du Fonds de garantie des prêts que ce dernier «contribue à sauver les entreprises en difficulté, notamment celles qui ont des problèmes de gestion, de financement, d’exploitation et de commercialisation, et à les aider à trouver des solutions conjointes avec les banques».
Il a expliqué que «l’Algérie vise aujourd’hui à atteindre 2 millions d’entreprises économiques, et c’est ce qui a poussé le gouvernement algérien à encourager ce type de fonds soutenant les entreprises lancées par des jeunes, à l’instar du Fonds d’appui aux entreprises émergentes».
Notre interlocuteur a parlé de reproduire l’expérience italienne réclamée par le président Tebboune, ce qui est très important, notant que l’Italie, avec une population de 60 millions d’habitants, compte aujourd’hui plus de 5 millions de petites et moyennes entreprises. Et d’ajouter : «L’Algérie compte aujourd’hui moins de 850 000 entreprises, et la plupart d’entre elles souffrent de problèmes de gestion et de financement. C’est ce qui a poussé les autorités à créer une atmosphère propice pour donner une deuxième impulsion à ce type d’entreprises algériennes afin d’atteindre le nombre souhaité dans le nombre de petites et moyennes entreprises dans un avenir proche.»
Les entreprises familiales maintiendront le système national de production
L’expert en économie, Houari Tigharsia, également appelé à «encourager» les entreprises familiales qui travaillent dans diverses activités et à «préserver» le tissu productif en Algérie à travers ces institutions et à encourager la production locale dans tous les secteurs et à les revitaliser par un soutien et un environnement approprié par la formation, le financement et l’orientation, ainsi que le développement de stratégies d’avenir efficaces ainsi que l’encouragement du système numérique afin de suivre le rythme de la technologie et de contribuer au progrès de la roue économique.
El Hadi Temmam : «Le Fonds a accompagné au total 3505 établissements dont 586 ont bénéficié de prêts de la Banque locale de développement
Le Directeur général du Fonds de garantie des crédits aux petites et moyennes entreprises(FGAR), El Hadi Temmam, a déclaré récemment que «le Fonds ne finance que les micros et moyennes entreprises et n’a rien à voir avec les entreprises émergentes dont le financement est supervisé par leurs propres fonds», ajoutant que «le Fonds a accompagné un total de 3505 entreprises, dont 586 ont bénéficié des prêts de la Banque Locale de Développement, dans divers secteurs, avec une valeur totale des projets qui a dépassé 34 milliards de dinars, et avec une couverture bancaire par la Banque Locale de Développement de l’ordre de 7,19 milliards DA, le Fonds en était le garant financier à hauteur de 4,10 milliards DA, ces projets ayant permis la création de 13 316 emplois».
Temmam a également évoqué la signature, le 2 août 2022, de l’accord de coopération réunissant le Fonds de garantie des prêts aux petites et moyennes entreprises et la Banque Locale de Développement qui, selon lui, «vise à garantir les prêts d’exploitation au profit des propriétaires de petites et moyennes entreprises». Il a souligné que «cette coopération s’inscrit dans le cadre de «l’élargissement du partenariat à la garantie des prêts d’exploitation, qui est un nouveau service lancé par le Fonds en marge du colloque national sur la garantie financière tenu le 24 mai dernier», rappelant, dans le même contexte, l’annonce du ministre de l’Industrie, au cours de laquelle le démarrage officiel des travaux du service de garantie des prêts d’exploitation «pour accompagner les nouvelles mesures apportées par la nouvelle loi sur les investissements dans le but d’accompagner au mieux les porteurs de projets en leur facilitant l’accès aux crédits bancaires».
