La NASA va tenter de lancer sa nouvelle méga-fusée pour la Lune samedi, grâce à des prévisions météo encourageantes et la résolution des problèmes techniques ayant causé le report du lancement en début de semaine. En cas de nouvel empêchement, le décollage pourrait éventuellement être reprogrammé lundi ou mardi.
Deuxième essai,après une première tentative ratée en début de semaine, la NASA va réessayer ce samedi de faire décoller sa méga-fusée vers la Lune, pour une mission test qui doit lancer son nouveau programme phare, Artémis, cinquante ans après le dernier vol d’Apollo.
Des dizaines de milliers de spectateurs espèrent que leur attente sera récompensée par un impressionnant spectacle : la fusée orange et blanche SLS, dont ce sera le baptême de l’air depuis le pas de tir 39B du centre spatial Kennedy, en Floride, est la plus puissante du monde. Le décollage est prévu à 14h17 heure locale (18h17 GMT), et reste possible au cours des deux heures qui suivent en cas de besoin. Les conditions météo sont favorables à 60% au début de cette fenêtre de tir, puis s’améliorent peu à peu jusqu’à 80%.
«Notre équipe est prête, elle est meilleure à chaque tentative», a déclaré Jeremy Parsons, responsable des équipements au sol au centre spatial. Si les conditions météo et de matériel sont réunis, «il est clair que nous décollerons». En cas de nouvel empêchement, le décollage pourrait éventuellement être reprogrammé lundi ou mardi. Il faudra ensuite attendre le 19 septembre au plus tôt en raison des positions de la Terre et de la Lune.
Le but de cette mission non habitée, nommée Artémis 1, est de vérifier que la capsule Orion, au sommet de la fusée, est sûre pour transporter à l’avenir des astronautes. En cas de succès, les propulseurs d’appoint retomberont dans l’Atlantique deux minutes après le décollage. Après huit minutes, l’étage principal se détachera à son tour. Puis, au bout d’environ 1h30, une dernière poussée de l’étage supérieur mettra la capsule sur le chemin de la Lune, qu’elle mettra plusieurs jours à atteindre. L’objectif principal d’Artémis 1 est de tester le bouclier thermique de la capsule, le plus grand jamais construit. A son retour dans l’atmosphère terrestre, il devra supporter une vitesse de 40 000 km/h et une température moitié aussi chaude que celle de la surface du Soleil.
Selon le patron de la NASA, Bill Nelson, un aller-retour vers la planète rouge à bord d’Orion, qui durerait plusieurs années, pourrait être tenté vers la fin de la décennie 2030.