Le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belabed, a tenu une réunion de concertation avec les associations des parents d’élèves, sur la possibilité de recourir au système régulier des cours, lors de la rentrée scolaire 2022-2023 prévue le 21 septembre prochain.
Cette réunion intervient, précise le communiqué du ministère de l’Education nationale, en application des décisions du Conseil des ministres présidé, dimanche, par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a ordonné au Premier ministre de coordonner entre les secteurs de l’éducation et de la santé pour se réunir «dès que possible» et d’impliquer les associations de parents d’élèves sur la question du système des cours.
Dans une déclaration à la presse à l’issue de cette rencontre, ajoute la même source, ministre a expliqué la date du 21 septembre par les préparatifs pour une rentrée «stable et sereine».
Il a ajouté que le système des cours sera approuvé «dans un avenir proche» dans le but de permettre aux établissements scolaires de remettre les horaires aux enseignants pour commencer le travail.
Les associations des parents d’élèves saluent
De leurs côtés, les associations des parents d’élèves ont salué les décisions du Conseil des ministres, tout en soulignant l’importance de «revenir au système régulier des cours» durant cette session.
Zoubir Rouina se dit pour le système de groupes
Le secrétaire général du Conseil des lycées d’Algérie (CLA), Zoubir Rouina a indiqué qu’ «il faut une réforme globale de l’école, avec la participation des spécialistes». «C’est ainsi qu’on évitera à l’avenir qu’un nouveau ministre vienne pour effacer le travail de son prédécesseur», plaide-t-il.
Notre interlocuteur a évoqué, dans une déclaration à Maghreb Info le statut de l’enseignant qui demeure, selon lui, sans résolution depuis 2003. Il s’agit, poursuit-il, «des promotions et autres questions relatives à cette revendication». «S’il y a une volonté politique qui sert l’école il faut résoudre ce problème, compte tenu du niveau de l’école publique», insiste-t-il.
Le représentant du CLA a mis l’accent, aussi sur la manière avec laquelle sont recrutés les directeurs de l’éducation, révélant que plusieurs d’entre eux ont d’énormes problèmes avec les cadres du secteur.
Il a été question, aussi, du pouvoir d’achat. Le CLA dénonce «les prix élevés des affaires scolaires» qui peuvent affecter la scolarisation de certains élèves. A cet effet, il a appelé les autorités compétentes à «une intervention urgente».
Pour ce qui est du système de groupes, Zoubir Rouina s’interroge : se poursuivra-t-il à la rentrée prochaine ou le système ordinaire des cours reprendra-t-il ? «Nous sommes pour le système de groupes car nous étions toujours contre la surcharge des classes», a-t-il affirmé, avertissant sur «le volume horaire pour certaines matières qui a crée l’anarchie dans la préparation de la carte éducative, l’année dernière».