Les combats qui ont éclaté de vendredi soir à samedi dans la capitale libyenne, Tripoli, entre groupes armés, ont fait au moins 23 morts, faisant craindre une nouvelle guerre dans un pays déjà plongé dans le chaos en présence de deux gouvernements concurrents.
Des combats ont éclaté à l’arme lourde et légère dans la nuit dans plusieurs quartiers de la ville, à l’ouest de la Libye, mais un calme relatif régnait samedi soir, selon des sources médiatiques. Abdel Hamid Dbeibah, chef du gouvernement d’union libyenne à Tripoli, a publié un clip vidéo le montrant parmi ses gardes saluant des combattants qui lui sont fidèles. Les médias locaux ont rapporté qu’une coalition de groupes armés fidèles à Fathi Bachagha, le chef du gouvernement rival du gouvernement de Tripoli, était revenue après avoir rejoint la capitale depuis Misurata, à deux cents kilomètres à l’est. Les combats se sont déroulés à une échelle sans précédent depuis la tentative avortée du maréchal Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est de la Libye, d’envahir militairement la capitale en juin 2020, au plus fort de la guerre civile qui a suivi la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
Six hôpitaux ont été endommagés par les bombardements, tandis que les ambulances n’ont pas pu rejoindre les zones de combat, selon le ministère de la Santé, qui a annoncé un nouveau bilan de 23 morts et 140 blessés. Le gouvernement de Dbeibah a accusé le gouvernement rival d’avoir causé ces affrontements, «après avoir engagé des négociations pour épargner à la capitale l’effusion de sang», selon un communiqué.