Le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, a mis l’accent, mardi, sur la nécessité d’accélérer la cadence de réalisation des zones industrielles dans certaines wilayas en vue de les réceptionner avant la fin de l’année en cours, a indiqué un communiqué du ministère.
Zeghdar a ordonné l’accélération de la cadence de réalisation des zones industrielles «notamment de Larbatache, El-Kseur et Ouled Bendamou, en vue de les livrer avant la fin de l’année en cours». La mise en service de ces zones industrielles permettra, en plus de celles en cours de réalisation et placées sous l’autorité des walis, de cadrer avec le nouveau code de l’investissement, indique le communiqué.Pour l’expert en économie Mohamed Hamidouche, l’Algérie a «un problème d’accès au foncier industriel». Contacté par notre rédaction, l’expert nous a confié que «le problème réside dans les mondialité d’accès au foncier, il faut revoir la gestion des zones». De plus, il a affirmé qu’«on ne peut pas gérer les zones avec un cahier des charges, il faut donc revoir l’accès au foncier et sortir de la problématique de concessions. Nous devons reprendre la réglementation concernant la gestion des zones industrielles».
A pros du nouveau code d’investissent, Hamidouche a révélé que «le nouveau code d’investissent donne un avantage fiscale au investisseurs, mais il faut tout d’abord mettre fin aux problèmes de la bureaucratie et de l’administration».
Il a aussi appelé à «mettre plusieurs formule pour permettre l’accès au terrain», a-t-il souligné
En effet, l’adoption d’un modèle d’aménagement des zones industrielles s’inscrivant dans la durabilité est tributaire de l’identification réussie d’indicateurs pertinents à même d’optimiser la prise en charge des aspects économiques, sociaux et environnementaux du développement de ces espaces. L’enjeu pour l’Algérie est de parvenir à intégrer les dimensions du triptyque environnement-social-économie en amont de tout projet de réalisation de zones industrielles, avec la sélection judicieuse des sites devant accueillir ces zones, leur planification, leur planification, leur fonctionnement et leur gestion.
A cela vient se greffer la problématique de comment faire face aux difficultés que pourraient rencontrer les entreprises installées dans ces sites et quelles solutions durables y apporter. Le recours à des solutions intégrées par la construction d’infrastructures résilientes, la promotion d’une industrialisation inclusive et durable et l’encouragement de l’innovation sont des déterminants curieux qui apportent une réponse tangible à cette problématique. La réponse passe, aussi, par l’intégration de facteurs clés de réussite dans la conception d’un modèle d’intégration harmonieuse de la zone industrielle dans son environnement.
La maitrise de tous les aspects d’une zone industrielle durable est particulièrement ardue, mais demeure un beau défi pour les protagonistes du concept de durabilité industrielle.
Faid Benyahia : «Le foncier industrie est détourné de sa vocation»
Pour l’expert en économie Farid Benyahia, le foncier industriel a été détourné de sa vocation initiale. Contacté, hier, par Maghreb Info, l’expert a appelé l’Etat à combattre la richesse mal utilisée. Selon lui, actuellement, plusieurs fonciers industriels ont été récupérés, mais le ministère a-t-il récupéré les terrains de toutes les personnes qui ont bénéficié de rentes pour créer des projets, s’est-il interrogé.
A propos des fonciers industriels récupérés, Benyahia a souligné que «si l’Etat veut encourager l’investissement il faut y avoir des fonciers industrielle». L’expert a également plaidé pour qu’il y un contrat, un cahier des charges. «Il faut numériser le foncier industrielle, le foncier agricole urbain, ce qui n’est pas encore appliqué en Algérie, ont n’a pas cette politique», a-t-il ajouté. « Beaucoup de personnes sont en train de détourner le foncier industriel en foncier agricole ou urbain, au détriment de l’intérêt général. C’est pour cette raison que j’appelle le ministre de l’Industrie à communiquer sa stratégie et définir les objectifs.» A la fin Farid Benyahia s’est interrogé : «Est-ce que les investisseurs qui vont bénéficier de fonciers vont travailler pour créer de la richesse ?»
La zone d’industrielle d’El-Kseur livrée avant 2023
Bonne nouvelle pour les opérateurs économiques qui souhaitent investir dans la wilaya de Béjaïa : la zone industrielle d’El-Kseur sera livrée avant la fin de l’année en cours. En effet, le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, a ordonné aux responsables de l’Agence nationale d’intermédiation et de régulation foncière (ANIREF) chargée de la réalisation et de l’aménagement de six zones industrielles à travers le pays, lors d’une réunion tenue au siège de son ministère, d’accélérer les travaux de réalisation de ces zones destinées à résoudre le problème de la rareté du foncier industriel.
Le taux d’avancement du projet d’El-Kseur est estimé actuellement à 80%. Les entreprises chargées de sa réalisation doivent terminer les 20% restant avant la fin de l’année. D’une superficie de 176 hectares, la future zone industrielle d’El Kseur permettra de créer des milliers de postes d’emplois dans la vallée de la Soummam.