Un nouveau cahier des charges pour l’installation, le montage et la fabrication d’équipements électroniques et électroménagers devrait être publié avant la fin du mois de novembre prochain, a rapporté, hier, Echorouk online.
Le dossier des cahiers des charges pour la fabrication des équipements électroniques et électriques est actuellement sur la table du ministère de l’Industrie, qui va permettre la relance de 20 usines locales et le retour de cette filière à la production et à l’exportation.
Selon la même source, «pas moins de 20 producteurs du secteur ont rencontré le ministre de l’Industrie, à trois reprises depuis le début de l’année, pour préparer la relance de l’activité du montage des équipements, avant de publier la version finale du cahier des charges, qui devrait être prête en novembre prochain».
Pour l’universitaire et économiste Abderrahmane Aya, «il est primordial de donner des explications exacte concernant le montage et la fabrication d’équipements électroniques et électroménagers d’une manière technico-économique». Contacté hier par notre rédaction, l’expert s’est interrogé sur le type de montage : «Est-ce que c’est un montage SKD/CKD ? Est-ce que les composants qui vont être montés seront importé ou bien il y a une possibilité d’améliorer au d’ajouter des éléments à ces composants importés ?»
Abderrahmane Aya nous a expliqué qu’«il y aussi le taux d’intégration qui est important, pour ne pas tomber dans la même erreur des montages de véhicules. Il faut essayer de donner une signification technico-économique à la filière électronique et électroménager».
Répondant à une question sur la hausse des prix de l’électroménager, notre interlocuteur nous affirmé que «face à la hausse des produits énergétiques, les appareils qui vont être importés vont sûrement être plus chers que les années précédentes».
Parlant des prix des appareils électroménagers, Aya a affirmé que «ces équipements se vendent à des tarifs très élevés. À titre d’exemple, les prix des télévisions et des réfrigérateurs ont augmenté de 50% par rapport à l’année 2018».
Pour expliquer cette cherté, l’intervenant a évoqué le nombre de concessionnaires qui a fléchi. Après que le secteur comptait 49 entreprises spécialisées, leur nombre est passé à 20 à l’heure actuelle. En sus, seulement 10 d’entre elles travaillent sérieusement et de manière permanente.
Dans ce même sillage, il a également révélé que «la hausse des prix des appareils électroménagers résulte aussi des tarifs de la matière première sur le marché international. Cela, sans compter les prix du fret et du transport qui ont flambé. Ou encore, la baisse de la valeur du dinar par rapport aux devises». Notre interlocuteur a souligné que «les prix des appareils électroménagers restent tout de même moins importants comparé aux tarifs affichés pour ceux d’importation. C’est alors qu’il convient de noter qu’avec la reprise du montage au niveau local, les prix vont probablement baisser».
En outre, pour bénéficier de l’activité liée à la production électronique, l’expert a appelé à «encourager les investisseurs étrangers et à prendre en charge leurs usines à travers l’embauche d’une main-d’œuvre qualifié pour contrôler la chaine de la production». «Il faut aussi encourager le transfert technologique qui va être un acquis pour l’économie nationale», a-t-il ajouté.
Abderrahmane Aya a notamment a proposé de faire appel à la compétence nationale : «Il y a des jeunes qui disposent de capacités énormes dans le domaine électronique.» «A travers ses compétences, on peut monter un partenariat gagnant-gagnant avec les étrangers qui vont automatiquement bénéficier du marché algérien qui est porteur et qui est actuellement demandeur», a-t-il conclu.
Il y a lieu de noter que «les opérateurs s’apprêtent à relancer l’activité de fabrication et d’installation de ces équipements localement avec une taxe douanière réduite, puisque cette redevance est aujourd’hui de 30%». Les opérateurs demandent qu’elle soit limitée à 5%, des facilités plus importantes étant accordées aux opérateurs locaux du secteur qui rejettent le cahier des charges actuel, selon l’Association nationale des producteurs d’équipements électroménagers.
Les prix des équipements électriques et électroniques ont connu une forte augmentation ces derniers mois, s’élevant à 50% par rapport à l’année 2018, notamment pour les téléviseurs et les réfrigérateurs. Cette hausse vertigineuse est due au verrouillage qu’a connu dernièrement le secteur, qui compte aujourd’hui 20 opérateurs, après qu’ils étaient près d’une cinquantaine, selon l’Association des producteurs d’équipements électroménagers.