A l’occasion de la commémoration du 177e anniversaire des enfumades de Sebih à Chlef qui a coûté la vie à plus de 2 000 martyrs le ministre des Moudjahidine et des Ayants droits, Laïd Rebiga a souligné ce samedi à Chlef que «la commémoration du 177e anniversaire des enfumades de Sebih à Chlef est un souvenir de l’époque des martyrs et une message de sacrifice et de défense de la terre pour la génération d’aujourd’hui».
Lors de sa visite à la grotte dans laquelle les dirigeants de l’envahisseur français ont commis un crime de génocide le 12 août 1845, qui a tué plus de 2 000 martyrs. Le ministre des Moudjahidine et des Ayants droits a affirmé que «les enfumades de Sebih s’ajoutent à la série des crimes commis par les dirigeants de l’occupant en Algérie durant la période de la Résistance populaire».
Après s’être incliné à la mémoire des «chouhada», le ministre et la délégation l’accompagnant ont lu la «Fatiha» à la mémoire bénie de l’ensemble des martyrs de la révolution algérienne.
Sur les lieux, le ministre a fait savoir qu’ «il existe une coordination avec les autorités pour construire un monument commémorant les sacrifices de ceux qui ont été martyrisés dans de cette région du pays».
Il a poursuivi en disant : «Aujourd’hui, nous nous souvenons des martyrs des enfumades de Sebih, car il est du devoir des Algériens désormais de rester à l’époque de ces héros, qui ont été exterminés par l’incendie criminel et la suffocation, car ils ont soutenu la résistance de Emir Abdelkader et Cherif Boumaza.»
Le ministre a ajouté que «la grotte est un témoin vivant de l’histoire de la région», qui, selon lui, «en coordination avec les autorités de l’État, un mémorial ou une peinture murale sera érigé pour cet événement historique».
Répondant à une question sur concernant les dossiers liés à la mémoire nationale, notamment le dossier de la récupération des crânes des martyrs, le ministre a indiqué que «des travaux sont en cours et continus au niveau des hautes commissions instituées dans son département ministériel en toute objectivité et dans une démarche scientifique».
La question mémorielle étant si importante pour renforcer la souveraineté nationale que le ministre des Moudjahiddine a saisi l’occasion de sa présence dans cette wilaya pour affirmer haut et fort que «l’Etat algérien, met tout en œuvre pour prendre en charge tous les dossiers qui relèvent de la mémoire nationale», a-t-il souligné avant de préciser : «Notamment la récupération des crânes des martyrs de la résistance et de la révolution de libération, à travers le travail des comités chargés à cet effet.»
Allant plus loin dan son argumentaire pour appuyer tout l’intérêt qu’accorde l’Etat à la famille révolutionnaire, Laïd Rebiga a également précisé que «le département ministériel dont il a la charge tient à préserver la dignité des moudjahidines, des fils de chouhada et de tous les membres de la famille révolutionnaire en améliorant leur condition sociale et sanitaire». Et pour appuyer ses dires, le ministre a rappelé «la création de 26 centres de repos au profit de la famille révolutionnaire au niveau national».