Il existe différentes manières de se déplacer en Algérie, bus, train, taxis, avion. Il est important de noter que les transports en Algérie sont actuellement en pleine mutation, où une attention particulière a été donnée à ce secteur qui est vital pour le développement économique et social du pays ainsi que pour la préservation de l’environnement.
Par ailleurs, le transport maritime est à vocation internationale, qu’il s’agisse de marchandises, ou de passagers avec ou sans véhicule. Vous pouvez ainsi aller d’Algérie vers différentes villes d’Europe et vice versa. Les principales villes desservies en Algérie sont Alger, Oran, Béjaïa, Annaba, Ghazaouet et Skikda, et en Europe, Marseille, Sète, Barcelone, Alicante et Alméria.
Or, les lignes côtières ne sont créées que durant la saison estivale pour le loisir, et la question qui se pose est pourquoi ne pas créer des lignes permanentes tout au long de l’année afin de soulager la circulation d’autres transports et, entre autre, développer l’économie nationale, dans le maritime.
Des experts, que nous avons contacté ont répondu à cœur ouvert à notre interrogation.
Professeur Mohamed Hamidouche : «C’est le marché qui décide»
Le Professeur Mohamed Hamidouche, expert auprès des institutions financières internationales a estimé que «dès que le marché des transports maritimes de la marchandise et des personnes soit privé, il y aura de la concurrence, ce qui détermine selon lui, si ce marché de transport est insuffisant, soit répond à la demande et en conséquence on aura des bateaux maritimes qui transportent à la fois les personnes et la marchandise».
Il a ajouté si un flux est supérieur à l’autre cela veut dire qu’on aura une adaptation à la demande et ce sera beaucoup plus spatialisée. «C’est le marché qui décide est-ce que le transport tel qu’on le conçoit peut exister ou non», a-t-il développé.
Il a tenu à rappeler le facteur des prix, devant l’existence d’autre transport à savoir la voix ferrée, la voie routière et aérienne, précisant qu’ «avec la concurrence c’est le prix qui décide».
«On a toujours conçu que la mer est calme et qu’il n’y a pas de tempête ce qui fait le transport est sûr avec un flux tout le long de la côte algérienne, durant cette période le flux à ces lignes répond à une curiosité et un loisir qu’un transport», précise-t-il.
Il a suggéré aux administrateurs d’oublier de réfléchir à la place du citoyen et de revenir à leur fonction qui est la régulation. «Normalement ces agréments doivent être donnés pour le privé et cela devient une façon de transport qui renforce le transport national en concurrence avec les autres modes de transport et c’est au marché qui décide», indique-t-il.
«Nous n’avons ni les prix, ni les options, ni les lieux, ni les destinations, ni les horaires, ni promotion, ni rien», dit-il, poursuivant : «Nous avons toujours cette idée que donner le monopole au privé va faire un mauvais travail et il y aura des emplois qui vont être chassés au secteur public, alors que c’est une sémiologie, car c’est un scénario imaginaire.»
D’après notre interlocuteur, le problème réside dans l’ouverture du marché. «Nous sommes très en retard sur le plan idéologique, les gens ne veulent pas du changement», conclut-il.
Abderrahmane Aya : «Ouvrir le secteur des transports maritimes aux investisseurs étrangers et locaux»
De son côté, l’universitaire et l’expert en économie, Abderrahmane Aya a indiqué que «le transport maritime est très important pour l’économie nationale et internationale, c’est à dire le transport de la marchandise ou le transport des voyageurs, notamment après la Covid-19»
Il a révélé que «le transport maritime représente 75% de transports internationaux», expliquant qu’ «il joue un rôle très important dans l’économie internationale», évoquant la décision de l’Union européenne de diminuer l’approvisionnement en gaz russe ce qui nécessite, selon lui, d’ «importer le gaz liquéfié, compte tenu du rôle que joue l’Algérie en tant qu’alternative au gaz russe», appelant dans ce sens, à trouver «une solution pour promouvoir ce transport». C’est-à-dire, dit-il, «de prendre une part du marché européen par rapport au gaz liquéfié qui va remplacer le gazoduc russe».
Dans la même tendance, l’expert a évoqué les billets d’avion qui sont devenus très chers pour les citoyens algériens, estimant que «la plupart des voyageurs le transport maritime», insistant, à cet effet, sur «l’amélioration du transport maritime vers les pays européens et réfléchir pour qu’il y ait d’autres moyens pour assurer les liens dans les villes côtières».
Notre interlocuteur n’a pas manqué cette communication pour partager avec nous son expérience avec le transport maritime il y quatre ans. Il a souligné que «le service n’était pas à la hauteur des attentes», appelant, par la suite à «améliorer les services et attirer les clients pour voyager dans les bateaux et même pour gérer la circulation, dans les grandes villes».
Il a évoqué, d’autre part, le problème du temps, citant à titre d’exemple le déplacement de Zeralda à Fort de l’eau à travers un véhicule. Selon lui, «on peut mettre une heure de temps sans compter l’embouteillage», en revanche, dit-il, «par bateau il faut compter quatre heures à cinq heures».
«Il faut prendre en considération le facteur de temps et donner un aspect touristique aux passagers pour encourager les citoyens d’effectuer leur déplacement à travers les bateaux».
Pour ce qui est du développement maritime, l’expert en économie a estimé qu’il donnera «automatiquement» ses fruits, à savoir créer des postes d’emploi, des richesses, créer une dynamique au niveau du secteur, donner un aspect touristiques aux Algériens, dans les grandes villes, en particulier la capitale.
Comme il a suggéré «l’ouverture dans les perspectives le secteur aux étrangers», c’est-à-dire des investisseurs et même encourager les investisseurs locaux pour s’engager dans le transport maritime à travers l’achat des bateaux.