Le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a affirmé, lundi soir, que le projet «Gara Djebilet» à Tindouf est «l’un des projets les plus importants du ministère de l’Energie et des Mines». L’invité de la télévision publique algérienne a précisé que «Gara Djebilet est une mine formée de trois sites, Gara Djebilet Est, Gara Djebilet Centre, Gara Djebilet Ouest.
Le ministre de l’Energie et des Mines a révélé que «l’ensemble des minerais qui se trouve à Tindouf constitue une réserve géologique de plus de 5,5 milliards de tonnes de minerai de fer, qui répond aux besoins du pays, et qui peut entrer prochainement dans la phase d’exportation». En effet, le projet d’exploitation de la mine de Gara Djebilet à Tindouf, l’une des plus grandes mines de fer au monde, voit enfin le jour après que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a donné son feu vert pour lancer la première phase d’exploitation du «trésor gris».
La mine de Gara Djebilet constitue une source importante de revenus pour le pays en raison de son importance vitale pour accélérer le rythme du développement local et national, l’Algérie ayant l’intention d’acquérir une large part des marchés internationaux, notamment dans le secteur des hydrocarbures, compte tenu de la crise européenne dans le domaine de l’énergie. Ce projet est aussi l’un des fruits des relations qui lient l’Algérie et la Chine ces dernières années, où la relance de ce projet s’inscrit dans les engagements du président de la République de mobiliser et d’exploiter les capacités minières du pays, car il s’agit de l’une des plus grandes mines de fer inactives au monde.
Pour rappel, Mohamed Arkab a affirmé, samedi dernier à Tindouf, que «la mine de fer de Gara Djebilet permettra la production de 2 à 3 millions tonnes de minerai de fer par an dans la première phase (2022-2025), puis de 40 à 50 millions tonnes/an à partir de 2026». Il a précisé que «ce projet structurel se déroulera en plusieurs phases sur une période allant de 2022 à 2040».
La première phase (2022-2025) connaîtra une production de 2 à 3 millions tonnes/an, a fait savoir Arkab, ajoutant que «le minerai de fer sera acheminé par voie terrestre à Béchar, où il sera transformé et valorisé par des opérateurs nationaux désirant investir dans ce domaine, en attendant la réalisation de la voie ferrée Béchar-Gara Djebilet». «Une fois la voie ferrée réalisée, la seconde phase commencera, ce qui permettra d’optimiser l’exploitation de la mine en produisant de 40 à 50 millions tonnes/an», a poursuivi Arkab.