Poursuivant sa politique de promotion de la culture et du patrimoine national, le ministère de la Culture et des Arts, qui veille à étendre la préservation des richesses culturelles dans le Grand Sud, vient de doter la wilaya de Tindouf d’un musée public national.
Cet établissement culturel, qui viendra combler un vide sidéral dans cette ville frontalière, a été créé suite à un décret exécutif publié au Journal officiel n° 49.
Le musée, qui porte le nom du moudjahid Ahmed Mehsas, comprend des collections de biens culturels préhistoriques et des collections naturelles des différentes périodes géologiques qu’a connues la région, ainsi que des manuscrits dans divers domaines religieux, culturels et sociaux.
Il comprend également des collections ethnographiques qui expriment le savoir-faire dans le domaine des arts et de l’artisanat des habitants de Tindouf.
Il faut savoir également que cette institution culturelle, qui pourrait être un lieu de rendez-vous distinct pour les historiens et des chercheurs, est doté d’un comité de gestion comprenant, outre le directeur de l’Office culturel de Tindouf, de représentants de plusieurs ministères, dont ceux du Tourisme, de l’Artisanat, de la Défense nationale, des Moudjahidine, de l’Environnement et enfin celui des Affaires religieuses et des Wakfs.
Selon les anthropologues, la région de Tindouf est une vaste contrée où les traces des civilisations anciennes sont encore vivaces.
Ce qui témoigne de la richesse culturelle de cette wilaya dont on signale que la création de la ville de Tindouf remonte au Xe siècle de l’Hégire (XVIe siècle de l’ère chrétienne) et tire son appellation du mot «Tendefes», en référence aux puits creusés par les nomades. De plus, cette cité a toujours été un pôle d’échanges commerciaux et culturels pour les caravanes, reliant le Sud algérien à l’Extrême-Sud, au Sahara occidental, à la Mauritanie et au Mali.