Plus de 17.000 cas de variole du singe sont à ce jour recensés dans pas moins de 74 pays. Un tel constat a poussé, entre autres, le Comité d’urgence de l’OMS, réuni aujourd’hui, à déclencher le plus haut niveau d’alerte de l’organisation.
«Le risque lié à la variole du singe est modéré globalement dans toutes les régions, sauf en Europe, où nous estimons que le risque est haut», assure le directeur de l’institution, Tedros Adhanom Ghebreyesus. «Il y a également un risque clair d’étendue à l’internationale, bien que le risque d’interférence avec le trafic international reste bas pour l’instant», ajoute-t-il.
«J’ai décidé de déclarer une Urgence de santé publique de portée internationale», a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, le directeur général de l’OMS, ajoutant que «l’organisation déclenchait son plus haut niveau d’alerte pour tenter de juguler la flambée de variole du singe, qui a frappé près de 17 000 personnes dans 74 pays. Il a également précisé que le risque dans le monde était relativement modéré, hormis en Europe où il est élevé».
Le dirigeant a expliqué que «le comité d’experts n’avait pas réussi à atteindre un consensus, restant divisé sur la nécessité de déclencher le plus haut niveau d’alerte, c’est au directeur général de trancher». « C’est un appel à l’action, mais ce n’est pas le premier », a souligné Mike Ryan, le responsable des situations d’urgence de l’OMS, qui souhaite que cela va mener à une action collective contre la maladie.
«Nous avons une épidémie qui se répand dans le monde rapidement, avec de nouveaux modes de transmission, que l’on comprend trop peu et qui correspond aux critères des régulations de santé internationales», a poursuivi le directeur général.
La décision d’élever le niveau d’alerte est revenue au directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, sur la base des recommandations d’un comité regroupant virologues, vaccinologues, épidémiologistes et autres experts de la lutte contre les maladies de premier plan.
Pour rappel, depuis début mai, quand elle a été détectée en dehors des pays africains où elle est endémique, la maladie a frappé plus de 16 836 personnes dans 74 pays, selon le tableau de bord du Centre américain pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) à la date du 22 juillet.