Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane, a affirmé, aujourd’hui, que «le secteur a entamé les préparatifs de la prochaine rentrée universitaire dans des conditions convenables, où plusieurs mesures ont été prises pour bien préparer la prochaine année universitaire, notamment au niveau de l’orientation et l’inscription des nouveaux bacheliers».
S’exprimant en marge de la conférence nationale des universités tenue à Annaba, Benzaine a indiqué que «l’opération d’accompagnement des nouveaux bacheliers comprend l’élargissement du calcul du taux et touche d’autres domaines et spécialités, en plus d’introduire quelques modifications sur les conditions pédagogiques d’admission à l’inscription dans certaines spécialités tout en poursuivant les réformes en médecine pour la 5e année».
Le ministre a annoncé «l’ouverture d’une nouvelle filière des sciences de la santé, au niveau de la faculté de pharmacie à Alger, à partir de la prochaine rentrée universitaire».
Évoquant l’évaluation du déroulement de l’année universitaire 2021/2022, Abdelbaki Benziane a indiqué que «le diagnostic précis et l’évaluation sectorielle globale des efforts consentis cette année nous ont permis de surmonter la plupart des difficultés qu’ont connues certains établissements universitaires».
Cette évaluation, ajoute-t-il, «est en accord avec les évaluations menées par les conférences régionales d’universités tenues récemment».
Concernant le domaine de la recherche scientifique et du développement technologique, Benziane a fait savoir qu’ «au cours de l’année universitaire écoulée, 28 incubateurs ont été créés au niveau de plusieurs établissements universitaires, portant le nombre total de 42 incubateurs et plusieurs projets d’arrêtés ministériels sont en cours d’étude en vue de constituer d’autres incubateurs pour accompagner les porteurs de projets innovants afin de créer leurs propres entreprises».
Au cours de cette année, 1872 ont été promus au grade de professeur de l’enseignement supérieur et 3012 ont été promus au grade de maître de conférences, département A, pour atteindre 47% des professeurs semi supérieur de l’effectif enseignant total.
37.000 places pédagogiques seront réceptionnées
S’agissant des structures pédagogiques, le premier responsable du secteur de l’enseignement supérieur a annoncé «la réception de 37.000 places pédagogiques, ce qui portera les capacités d’accueil pédagogique à 1. 448.000 places pédagogiques sur l’ensemble du réseau universitaire».
Il a souligné, dans ce sens, que «13 000 lits seront accueillis sur les 26 170 attendus, soit 48 % des attentes, ce qui portera la capacité totale d’hébergement à 669 000 lits, avec la restauration de plusieurs résidences fermées l’an dernier».
Le ministre de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique a également souligné l’élaboration d’ «un nouveau mécanisme» pour élargir les horizons opérationnels des doctorants dans différents secteurs d’activité pour la première fois en application de l’instruction ministérielle conjointe n° 1 ainsi que de la décision de la direction générale de la fonction publique, qui permet à cette catégorie d’être recrutée dans le plus haut grade dans les administrations et institutions publiques.
Le conférencier n’a pas manqué cette occasion pour appeler à la nécessité «d’améliorer le classement des établissements universitaires aux niveaux national et international et en cherchant à intensifier davantage l’ouverture vers les universités internationales en encourageant la participation aux programmes européens et aux programmes de recherche communs et encourager les programmes de mobilité pour les étudiants et les professeurs».
Il a insisté également sur la nécessité «d’encourager les projets entrepreneuriaux et d’accompagner les porteurs d’idées créatives à travers la Maison des contrats, ainsi que l’incubateur de projets qui cherchent à relier l’université au marché du travail».
Sur un autre plan, le ministre de l’Enseignement supérieur a souligné que «la prochaine rentrée universitaire verra le renforcement du parcours de la numérisation de l’université, en doublant le débit d’Internet à travers l’université et des établissements de la recherche 10 fois plus, à compter de janvier 2023».
La numérisation est un choix stratégique
Par ailleurs, le ministre a expliqué, dans ce sens, que «la numérisation est un choix stratégique et que l’université s’achemine vers l’acquisition du pari de cette option et en faire un outil de gestion, d’évaluation et d’efficacité de la performance à son niveau».
Benziane a ajouté que «le renforcement de la gouvernance « passe par l’expansion de la numérisation dans les différents domaines de l’activité pédagogique et organisationnelle de l’université », rappelant le système d’information intégré «Progress» et les plateformes numériques qui ont été installées pour renforcer la gouvernance dans la gestion pédagogique et la recherche, les ressources humaines, vie estudiantine et œuvres universitaires.
